L'Europe doit se préparer à affronter des épisodes de sécheresse et d'inondations plus fréquents, sous l'effet des changements climatiques, a averti mardi un expert du Groupe intergouvernemental d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat (Giec).
« Les changements climatiques vont poser deux problèmes majeurs en Europe concernant l'eau : une augmentation du déficit en eau dans le sud de l'Europe et une augmentation des inondations dans d'autres endroits », a expliqué, lors d'une conférence de presse, Zbigniew Kundzewicz, auteur de la partie sur les ressources en eau des rapports du Giec.
« Les méthodes actuelles de gestion de l'eau risquent de ne pas être adéquates pour réduire les impacts négatifs des changements climatiques », a-t-il prévenu lors d'une table ronde organisée par la commission économique de l'ONU pour l'Europe.
Selon le climatologue polonais, le sud de l'Europe devrait plus souffrir que le nord, des études montrant déjà une fréquence plus importante des températures élevées et de périodes de sécheresse plus longues, provoquant des déficits en eau dans ces régions.
L'agriculture devrait durement en pâtir tandis que l'énergie hydroélectrique devrait enregistrer une baisse de production de 20 à 50 %. De même, les pollutions des eaux devraient devenir plus denses.
Parallèlement, le réchauffement climatique devrait entraîner une augmentation de l'intensité des épisodes pluvieux, accentuant les risques d'inondations soudaines comme celles d'août 2002 en Europe de l'Est.
Ces phénomènes pourraient encore être aggravés par une urbanisation galopante, les campagnes ayant une meilleure capacité d'absorption de l'eau que les villes bétonnées.
Des inondations gigantesques qui se déroulaient auparavant tous les cent ans pourraient revenir tous les 50 ans, voire 20 ans, s'est alarmé Zbigniew Kundzewicz.
L'expert reconnaît que des dizaines de modèles de prévisions existants ne s'accordent pas tous sur certains éléments des conséquences des changements climatiques.
Il reste qu'il y a consensus sur certaines régions comme la Sibérie ou encore la Méditerranée, car les « différents modèles coïncident », a-t-il fait valoir.
Modèles
jeudi 14 avril 2011 - 08h06
Ce qui est intéressant, c'est de comparer les prévisions déjà alarmistes d'il y a 25 ans avec la réalité. Les modèles ne sont que des calculs modifiables à l infini et on peut leur faire dire ce que l'on veut. Les "experts" du GIEC ont tout intérêt à être alarmistes pour justifier leurs rôles.