« Les températures de plus de 30 degrés annoncées en France sont une menace pour les rendements et la qualité de la production », affirme Agritel dans un communiqué du 26 juin 2015.
« Les marchés anticipent d'ores et déjà les dégâts : les cours de blé ont progressé de 5 % depuis le début de la semaine. Le sursaut sur les marchés ne compensera pas la baisse des rendements français provoquée par la vague de chaleur ; au contraire, elle pénalisera les agriculteurs. »
Pression de la mer Noire
« Alors que l'évolution de la parité euro/dollar redonnait de la compétitivité à l'exportation pour les agriculteurs français, les conditions climatiques viennent remettre en question le potentiel de cette campagne culturale. Les principaux concurrents, qui bénéficient de bonnes conditions climatiques, pourront mieux se placer sur la scène internationale », anticipe Agritel.
Le cabinet conseil prévoit une production de 55,6 millions de tonnes de blé en Russie et de 21,6 millions pour l'Ukraine cette année. En conséquence, « le bassin de la mer Noire devrait rapidement se positionner sur le marché, augmentant la pression sur les agriculteurs français ».
Les cultures ont commencé à se dégrader (Céré'obs)
L'état des cultures de céréales s'est dégradé au cours de la « semaine » achevée le 22 juin. Selon l'indicateur Céré'Obs mis en ligne vendredi par FranceAgriMer, la proportion de cultures jugées en bon ou très bon état est revenue de 85 % à 81 % en blé tendre, de 82 % à 79 % en blé dur et en orge de printemps, de 85 % à 83 % en maïs, mais est restée stable à 85 %en orge d'hiver.