Le président de Coop de France métiers du grain, Hubert Grallet, a rappelé jeudi que la forte variabilité des cours depuis 2007 avait obligé les coopératives à se couvrir sur le marché à terme. L'objectif de Coop de France est d'aider les coopératives à gérer un risque prix qui n'existait pas auparavant.
Anne-Laure Paumier, responsable des marchés chez Coop de France, estime que « le niveau des stocks mondiaux de céréales devrait rester sur des niveaux comparables à la campagne précédente. Les stocks sont insuffisants en maïs depuis 2009 avec un ratio stocks/utilisations de 15 %. Les stocks de maïs sont inférieurs à deux mois d'utilisation depuis 2010. La situation est très critique aux Etats-Unis, premier producteur et premier exportateur. Le stock de fin de campagne est attendu à 22 Mt, soit 7 % des utilisations. Les perspectives d'un doublement des stocks aux Etats-Unis (annoncé au mois de mai) semblent extrêmement compromises par la sécheresse qui perdure. En 2011, ce sont les autres céréales qui ont compensé l'étroitesse du bilan mondial de maïs. En blé, le ratio stocks sur utilisations est confortable (27 %), mais les stocks sont situés sur des pays qui ne sont pas de gros importateurs (Chine et Inde) ».
L'analyste note également les prévisions de forte baisse de production sur 2012-13 (-25 % par rapport à la campagne précédente) des exportateurs de la mer Noire (Russie, Ukraine, Kazakhstan). Selon Anne-Laure Paumier, la production américaine de blé d'hiver est jugée d'un bon niveau, alors que la production européenne s'est bien ressaisie malgré les dégâts occasionnés par la période de gel.
Vincent Magdelaine, directeur de Coop de France, a estimé qu'il n'y avait pas d'inquiétudes sur le niveau des rendements français cette année. « Avec toutefois une forte hétérogénéité régionale entre le sud où les cultures n'ont pas souffert du sec et où les rendements semblent meilleurs que d'habitude et l'est de la France qui a subi le gel hivernal avec des ressemis en cultures de printemps moins productives. Interrogé sur la qualité des blés, le directeur a répondu qu'il n'y avait pas d'inquiétudes pour le moment, mais si les pluies perdurent, des problèmes de poids spécifique et de protéines seront possibles ».
rectificatif
vendredi 06 juillet 2012 - 15h21
la chine et l'inde ne sont pas des gros exportateurs et non impotateurs car leurs stock sont strategique et de plus le facteur conservation laisse à désirer