Le conseil spécialisé des céréales de FranceAgriMer est revenu mardi sur les événements majeurs de ces deux derniers mois qui ont fait grimper les cours des céréales.
« Les marchés céréaliers ont toujours les yeux fixés sur la situation climatique aux Etats-Unis », a indiqué Rémi Haquin, président du conseil spécialisé des céréaes de FranceAgriMer.
Le dernier rapport de l'USDA (département américain à l'Agriculture) du début de juin 2012 fait état d'un rendement en maïs de 10,4 t/ha sur une surface de 36 Mha. « Etant donné la situation climatique actuelle sur la région de la Corn Belt, de grosses incertitudes pèsent sur le niveau des rendements américains », explique-t-il.
« Si l'on fait passer ce rendement à 9 t/ha, cela a de grosses incidences sur la production de maïs aux Etats-Unis. Et ce d'autant plus qu'ils représentent 40 % de la production mondiale de maïs », a expliqué Xavier Rousselin, responsable de l'unité des marchés des grandes cultures. Selon lui, « l'USDA est parti sur une production trop optimiste de 375 Mt alors que le CIC n'a jamais retenu ce scénario en se basant sur une production américaine de 350 Mt ». Ainsi, le maïs est devenu le marché directeur et est à l'origine des fortes hausses de prix enregistrées sur l'ensemble des céréales.
Christian Vanier, directeur de l'animation des filières, a expliqué que les prévisions de récolte française de 2012 étaient légèrement supérieures à la moyenne. « Les pertes de récoltes liées à la période de gel hivernal ont été plus que compensées par une situation climatique favorable au bon développement des cultures d'hiver et de printemps » a-t-il ajouté. « La situation française contraste avec une situation mondiale qui a subi de nombreuses pertes de récolte. »
Concernant l'état qualitatif des blés français à quelques semaines des récoltes, Rémi Haquin estime que « les blés sont suffisamment peu avancés pour que la qualité soit dégradée. Il est encore trop tôt pour avoir des dégradations sur le PS et les protéines ».
La production de blé en Russie est prévue en baisse de 13 % à 49 Mt contre 56,2 Mt l'année dernière. Selon le CIC (Conseil international des céréales), le disponible de blé russe exportable ne serait que de 12 Mt. « La Russie ne sera donc pas très présente cette année et l'Egypte ne pourra pas réaliser 50 % de ses achats auprès de la Russie comme c'était le cas l'année dernière », a précisé Xavier Rousselin. En Ukraine, la production de blé est révisée en baisse de 41 % par rapport à l'année dernière, soit 13 Mt. En orge, la production de 2012-13 est estimée à 6 Mt par le CIC, contre 9 Mt l'année dernière. Le spécialiste estime que « les exportations ukrainiennes d'orge seront limitées et ne pourront fournir le marché du Maghreb. Il n'y aura que l'Union européenne en mesure de fournir des orges jusqu'à l'arrivée de la production argentine (4 à 5 Mt de stock) en décembre ».
Le spécialiste des marchés a également précisé que l'Inde pouvait jouer un rôle sur l'évolution du contexte céréalier dans les mois à venir. « Plus les prix vont monter, et plus l'Inde sera en mesure d'exporter ses stocks de blé » (estimés à environ 10 Mt). « Ces blés de faible qualité sont actuellement stockés en plein air dans de mauvaises conditions. Actuellement, les prix intérieurs sont plus élevés que les prix mondiaux, mais il suffirait que les prix mondiaux augmentent légèrement pour que le gouvernement puisse exporter ce blé sans avoir à le subventionner. »
Visionnez les vidéos :
- Blé : « La France bien placée pour exporter l'an prochain » (Xavier Rousselin, FranceAgriMer)
- Céré'Obs : « Une photographie du potentiel de rendement des cultures »
DEVELOPPONS L IRRIGATION
mercredi 11 juillet 2012 - 09h07
APPRENONS LES EUROPEENS A CULTIVER BLÉ-SOJA-MAÏS-COLZAS-TOURNESOL ...IL Y A ENCORE TROP DE BRICOLEURS... APPRENONS LES EUROPEENS A STOCKER IL Y A ENCORE TROP DE GASPILLEURS ET NOTRE MARCHÉ EUROPÉEN POURRA TENIR LA ROUTE SANS SE SOUCIER DU YOYO MONDIAL...FIXONS DES PRIX DIGNENT DE RÉMUNÉRER LE TRAVAIL,LES CAPITAUX ET LES RISQUES DE PLUS EN PLUS GRANDS QUE VONT COURIR LES PAYSANS...PAS D AGRICULTURE DYNAMIQUE ET PERFORMANTE "FAUCHÉE" COMME LES BLÉS.... ENTRE LE FONCIER QUI FLAMBE ET LES COUTS DE PRODUCTION QUI S ENFLAMMENT UN PAUVRE PAYSAN NE POURRA SUBSISTER...