« Nos débouchés en blé tendre seront demain essentiellement tournés vers l'exportation, a alerté le 1er avril 2014 Jean-Pierre Langlois-Berthelot, président de France Export Céréales, lors d'un colloque organisé à Paris. Il faut donc adapter en permanence notre offre aux besoins de nos clients. »
Avant 2007-2008, les échanges de blé tendre entre pays atteignaient 100-110 millions de tonnes (Mt). Après cette période, ils ont atteint 130-140 Mt. « Aujourd'hui, nous sommes à l'aube d'un nouveau saut avec 150-155 Mt d'échanges, souligne Jean-Pierre Langlois-Berthelot. C'est donc un marché en expansion mais il faut rester offensif pour rester dans la course. » La France est le cinquième producteur mondial de blé tendre, derrière la Chine, l'Inde, les Etats-Unis et la Russie. Elle en a exporté 11,5 Mt durant la campagne 2013-14.
« Les critères de qualité évoluent rapidement ; il faut suivre cela et évoluer en conséquence », poursuit le président de France Export Céréales. Car toute divergence peut coûter cher.
Il a notamment insisté sur le critère de qualité « teneur en gluten humide » qui prend de plus en plus d'importance chez certains des clients de la France (Afrique de l'Ouest, Moyen-Orient, Egypte). « Même si certains peuvent trouver que ce n'est pas un critère pertinent, si des contrats se font sur le gluten humide, il faut en tenir compte. »
En France, il considère que l'accord sur les protéines signé par toute la filière du blé tendre en décembre 2013 est « un signal positif » mais il demande que le gouvernement signe cet accord au plus vite.