Le Copa-Cogeca se réjouit, mercredi dans un communiqué, « du fait que les principaux négociateurs de la Commission, du Conseil et du Parlement soient aujourd'hui parvenus à un accord préliminaire sur la réforme de la politique agricole commune, indiquant que cet accord mettra un terme aux incertitudes auxquelles sont confrontés les agriculteurs européens et leur permettra de mener à bien leurs projets d'investissement. »
Cependant, « face aux défis toujours plus présents tels que la demande alimentaire croissante, qui devrait augmenter de 70 % d'ici à 2050, nous déplorons que l'on n'ait pas été plus loin pour renforcer le rôle économique des agriculteurs et des coopératives agricoles, qui produisent des denrées alimentaires de qualité », ont indiqué les présidents du Copa et de la Cogeca (producteurs et coopératives agricoles de l'UE).
Gerd Sonnleitner, président du Copa, a mis en avant certains points essentiels : « Selon l'accord trouvé aujourd'hui, l'aide sera ciblée vers les agriculteurs actifs et les mesures visant à verdir davantage la Pac seront plus pratiques et flexibles, donc plus bénéfiques pour l'environnement, tout en garantissant la sécurité alimentaire. Les mesures jugées équivalentes aux mesures de verdissement de la nouvelle Pac seront autorisées dans le cadre de programmes agroenvironnementaux ou de régimes nationaux/régionaux de certification environnementale. Il s'agit d'un pas dans la bonne direction. »
Gerd Sonnleitner se « réjouit de voir que le régime européen de quotas de production de sucre sera prolongé quelque peu, mais pas pendant une période suffisamment longue. Cela laissera aux producteurs un peu de temps pour s'adapter et assurer un marché du sucre stable, tout en maintenant la croissance et l'emploi dans les zones rurales de l'UE ».
Le président du Copa souligne cependant que « certains éléments de l'accord vont toutefois à l'encontre des objectifs de la Pac. Nous sommes en particulier opposés à tout transfert de fonds du premier vers le deuxième pilier de la Pac. Le premier pilier de la Pac sera plus important que jamais si l'on souhaite que l'UE continue à garantir la sécurité, la stabilité et la durabilité alimentaires », a-t-il mis en garde.
Christian Pèes, président de la Cogeca, s'est quant à lui « réjoui que l'accord aille dans le sens d'un renforcement des organisations de producteurs. La couverture des produits pour la reconnaissance des OP sera élargie selon cet accord, notamment aux secteurs des céréales et de la viande bovine. Cela devrait renforcer la position des agriculteurs au sein de la chaîne alimentaire et leur permettre de tirer de meilleures recettes du marché ».
« Mais avec une réduction du soutien aux agriculteurs de plus de 30 % dans certaines régions de l'UE, je déplore vivement que l'UE n'ait pas saisi cette opportunité pour renforcer leur position économique, afin qu'ils soient en mesure de relever les futurs défis. Je suis également déçu par le fait que l'on n'ait pas fait davantage pour assurer la croissance verte : des mesures favorables à l'environnement, tout en maintenant la capacité de production, l'efficacité des ressources et l'emploi. Des mesures efficaces de gestion du marché sont également nécessaires, en vue de réduire l'extrême volatilité des marchés agricoles. De plus, les distorsions de concurrence sur le marché unique et dans le cadre de la Pac doivent également être évitées », a-t-il indiqué.
M. Pèes a « salué l'introduction du nouveau système réglementaire dans le secteur vitivinicole, ajoutant qu'il s'agit là d'un pas dans la bonne direction par rapport à la décision politique prise en 2008 de mettre fin au système actuel des droits de plantation, lequel a rempli son objectif de garantie de la haute qualité et de l'importante diversité des vins européens ».
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jeudi 27 juin 2013 - 09h30
Pour la plupart des agriculteurs, y compris céréaliers, le montant des aides correspond à leur revenu, ou moins pour les éleveurs. Une baisse de 30% des aides, couplée aux baisses prévisibles de rendements dûes au verdissement et au matraquage fiscal en cours, va mettre beaucoup d'agriculteurs dans une situation financière intenable. Si cela s'avère exact, il est clair que la transmission de nos exploitations à nos enfants sera compromise. Vu le montant de capitaux nécéssaires pour faire de l'agriculture, mieux vaudra faire autre chose.