L'UE doit améliorer la façon dont sont transportés les animaux et il faudrait limiter au maximum à 8 heures le trajet qui conduit les animaux à l'abattoir, a demandé mercredi le Parlement européen.
Par 555 voix contre 56 et 34 abstentions, les eurodéputés ont adopté une résolution réclamant de meilleures conditions de transport pour les animaux et des sanctions plus strictes à l'encontre des contrevenants.
De plus en plus d'animaux sont transportés dans l'UE dans des conditions qui restent précaires, a déploré le Parlement européen.
« Nous devrions faire tout ce qui est en notre pouvoir pour réduire la souffrance des animaux. Notre appel pour des mesures visant à réduire le temps de transport des animaux, notamment des actions concrètes pour limiter à 8 heures le transport des animaux vers l'abattoir, prouve que nous nous soucions de leur bien-être », a déclaré le rapporteur du texte, le conservateur polonais Janusz Wojciechowski.
Le nombre d'animaux transportés dans l'UE a fortement augmenté sur la période 2005-2009, de 70 % dans le cas des porcs par exemple. Un tiers de ces voyages ont duré 8 heures ou plus.
Afin de résoudre les problèmes persistants relatifs au bien-être des animaux pendant les transports, la législation existante dans l'ensemble des Etats membres doit être « mise en œuvre de manière adéquate et uniforme », souligne la résolution.
Il faudrait mener davantage d'inspections sur le terrain et les sanctions nationales à l'encontre des contrevenants devraient être harmonisées et beaucoup plus dissuasives, ajoute le texte.
Des mesures visant à réduire à 8 heures le temps de transport des animaux vers l'abattoir devraient être envisagées, tout en autorisant « des exceptions géographiques et scientifiquement fondées pour certaines espèces », affirme le texte.
Un voyage limité à 8 heures ne suffirait cependant pas à améliorer le bien-être des animaux, qui, souvent, dépend davantage d'équipements adéquats dans le véhicule et du bon traitement des animaux, ont fait remarquer les eurodéputés. Ils ont réclamé en conséquence des améliorations des conditions de transport, notamment de l'espace pour les animaux et un approvisionnement en eau.
Afin d'éviter les transports inutiles d'animaux sur de longues distances, l'UE devrait contribuer à créer des chaînes d'approvisionnement courtes et transparentes et prendre des mesures en vue de mettre fin au déclin des petits abattoirs locaux et de promouvoir le traitement de la viande au niveau local, ont souligné les parlementaires.