Des sénateurs ont demandé, mercredi 28 octobre, la création d'une commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie, après la diffusion d'une vidéo montrant des mauvais traitements dans l'abattoir d'Alès (Gard).
Ces sénateurs - UDI-UC, Les Républicains (LR), mais aussi RDSE (à majorité PRG) et écologistes - ont déposé une proposition de résolution en vue de la création de cette commission, qui devra être examinée en séance.
« Les vidéos tournées dans l'abattoir d'Alès, particulièrement insoutenables, mettent en lumière les pratiques d'abattage ayant cours dans certains abattoirs », a déclaré Sylvie Goy-Chavant (UDI-UC), à l'origine de cette initiative. « J'ai des témoignages qui prouvent que ce n'est pas un cas isolé », a-t-elle ajouté. « Outre les questions liées au respect du bien-être animal et celles qui concernent la sécurité alimentaire, ces pratiques risquent de porter un coup fatal à toute une filière déjà durement touchée par la concurrence internationale et les scandales à répétition », a poursuivi l'élue de l'Ain.
Selon la sénatrice, une commission d'enquête parlementaire, qui « pourra aller voir ce qui se passe à l'intérieur des abattoirs », permettra « d'apporter éclaircissements et propositions pour garantir le respect des règles élémentaires en matière d'hygiène, de sécurité alimentaire et de bien-être animal ».
Le parquet d'Alès a ouvert une enquête préliminaire sur des « faits d'acte de cruauté, mauvais traitements sur animaux » à l'abattoir de la ville. De son côté, le responsable de l'abattoir a porté plainte pour « atteinte à la vie privée par fixation ou transmission de l'image des personnes ».
L'interprofession des viandes, Interbev, a condamné les « pratiques inacceptables » de l'abattoir et salué sa fermeture temporaire.