Interbev a assuré, le 15 octobre 2015 dans un communiqué de presse, qu'elle condamne les manquements à la règlementation animale en matière de bien-être animal et de sécurité sanitaire révélés par une vidéo de l'association L214 à l'abattoir municipal d'Alès (Gard). L'interprofession est prête à se porter partir civile si l'enquête administrative venait à confirmer ces dérives.
Les images ont été tournées par l'association de défense des animaux L214, connue pour son opposition à l'élevage et à la consommation de viande, qui s'est infiltrée dans l'abattoir au printemps. Elles montrent notamment des animaux reprenant connaissance alors qu'ils sont saignés et des porcs asphyxiés. L'association L214 a déposé plainte mercredi auprès du procureur de la République d'Alès.
L'abattoir fermé pendant l'enquête
La ville d'Alès publiait dans la foulée un communiqué informant de la fermeture immédiate de l'établissement. Si à l'issue de l'enquête administrative interne les fautes sont reconnues, l'abattoir pourrait clore ses portes définitivement.
Le maire de la ville rappelle que « cet abattoir, comme l'ensemble des abattoirs de France, est sous l'exclusive responsabilité sanitaire des services de l'État, à travers la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), qui sont présents quotidiennement au sein de cet abattoir pour en surveiller le bon fonctionnement ». Et la DDPP aurait précisé qu'à la suite d'une visite en septembre 2015, une mise en demeure avait été adressée à l'abattoir.
Le parquet d'Alès ouvre une enquête
Le parquet d'Alès (Gard) a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête préliminaire sur des « faits d'acte de cruauté, mauvais traitements sur animaux » à l'abattoir de la ville.
Dans un communiqué, le parquet a précisé que cette enquête était ouverte après le dépôt d'une plainte par une association dénonçant les conditions d'abattage des animaux dans cet abattoir.
L'enquête a été confiée à la brigade nationale d'enquêtes vétérinaires, en cosaisine avec la section de recherches de la gendarmerie de Nîmes, a précisé le parquet.
De son côté, le responsable de l'abattoir d'Alès a également porté plainte pour « atteinte à la vie privée par fixation ou transmission de l'image des personnes », a-t-on ajouté.
« Certaines images sont choquantes »
Les images de la vidéo ont été soumises par l'association à un expert vétérinaire, Gilbert Mouthon, qui a relevé plusieurs infractions au règlement dans les méthodes d'abattage, « des actes de cruauté », ainsi qu'un danger de contamination des carcasses par des matières fécales.
« Il y a certains actes qui sont inadmissibles, qu'on ne peut pas tolérer. Certaines images sont choquantes », a déclaré à l'AFP Luc Hincelin, responsable de la filière élevage à la Chambre d'agriculture du Gard.
Les images montrent notamment des bovins et des moutons en train d'être saignés alors qu'ils ont repris connaissance après avoir été étourdis, des porcs entassés dans une cage qui descend dans une fosse où ils seront asphyxiés au gaz carbonique (CO2), un cheval apeuré frappé avec un aiguillon électrique ou un veau qui s'est échappé du tonneau de contention.
A télécharger : « Le bien-être des animaux d'élevage » (avis du Comité consultatif commun d'éthique pour la recherche agronomique Inra-Cirad, octobre 2015)
On se permet de juger sans connaitre les faits
vendredi 16 octobre 2015 - 21h41
Si cet abattoir fonctionne c'est qu'il est utile et conforme. Le fermer n'est déjà pas normal car se sont les utilisateurs producteurs qui non rien fait qui se trouvent victimes. Mais cet abattoir gène peut être beaucoup de monde, opinion public, concurrent, la ville.... Si certaines personnes sont réellement coupables, ne peut on attendre la fin de l'enquête pour juger et prendre les sanctions que la justice infligera. (si tout va bien en 2018 ou 2020) Une association comme L214 est peu crédible dans ce milieu, pourquoi lui ouvrir la porte des médias si vite. Donner la mort n'a jamais été une partie de plaisir, les hommes qui travaillent dans ce milieux ont peut être droit à certaines circonstances atténuantes. Ces lieux, cette manière de travailler, obéissent certes à des normes, mais ne pas oublier que l'on n'est pas dans un bureau ou tout peu être maitrisé. Les loi sont faciles sur le papier, dans le cas du loup qu'il faut protéger absolument, personne ne s'inquiète que depuis sont introduction des milliers de brebis qui ne demandent qu'à vivre sont assassinées dans des conditions autrement horribles... La manière de tuer dans une guerre à l'épée ou au sabre était autrement terrible, les cris ,les plaintes, le sang, le roulement du tambour.... Mais comme pour l'abattoir on a perfectionné pour plus de rendement, chambre à gaz, bombe atomique, c'est plus propre et plus pratique pour celui qui tue.... Mais est ce mieux pour cela, car celui qui est tué a toujours le même role.... Alors cet abattoir d'Alès à beau montrer des images choquantes, en plus rien ne dit qu'elle sont vraies ces photos. Avec un complice il est facile de créer l'incident et de le filmer. Reste à voir si c'est la manière normale de travailler de cet abattoir, mais j'en doute...