Le ministre français de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a plaidé lundi à Berlin pour un compromis franco-allemand afin de prolonger le Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD) dont dépendent de nombreuses associations caritatives européennes.
L'Allemagne et cinq autres Etats, parmi lesquels le Royaume-Uni, les Pays-Bas, la République tchèque, le Danemark et la Suède contestent le financement du PEAD qui n'a pas de base juridique, selon Berlin. Les six pays forment ensemble une minorité de blocage.
Toute décision sur l'avenir du PEAD a été reportée à la réunion du Conseil des ministres de l'Agriculture du 20 octobre 2011.
M. Le Maire a souligné la « responsabilité historique » des gouvernements, appelant à faire le choix d'une « Europe de la solidarité » contre une Europe de « l'égoïsme national » où chaque pays aurait « ses pauvres ».
« J'ai toujours plaidé pour le rapprochement franco-allemand, l'amitié franco-allemande. Mais l'amitié c'est comme l'amour, il faut des actes, pas uniquement des paroles », a déclaré à la presse le ministre français venu dans la capitale allemande pour convaincre son homologue Ursula Von der Leyen.
Une levée du veto allemand ferait voler en éclat la minorité de blocage au Conseil des ministres européens.
La visite du ministre doit aboutir à la rédaction d'une déclaration commune des associations caritatives françaises et allemandes. Bruno Le Maire doit se rendre mercredi au Danemark.