La chambre d'agriculture de la Creuse a annoncé vendredi la création, entre le 15 et le 20 août, d'une cellule d'écoute des agriculteurs « en grande difficulté économique, morale et psychologique ».
Cette cellule sera mise en place « dans les prochains jours » pour « prévenir et anticiper les éventuels drames matériels et humains », selon un communiqué de la chambre d'agriculture de la Creuse.
« Bon nombre d'agriculteurs désemparés, expriment leur désarroi et ressentent du stress voire un certain harcèlement dans l'exercice de leur métier qui viennent s'ajouter à des problèmes économiques importants », poursuit-elle.
« La profession est en quasi-dépôt de bilan », a déclaré Jean-Philippe Viollet, président de la chambre, président de la FRSEA du Limousin et éleveur.
« Elle vit une tension extrême du fait des revenus bas, accentués par les hausses des prix des céréales, mais aussi par un véritable harcèlement des banquiers et de l'administration » pour contrôler les exploitations, ajoute-t-il.
La Creuse compte entre 3.500 et 4.000 agriculteurs, à 80% éleveurs. Leur revenu est le plus bas en France, selon Jean-Philippe Viollet. Certains touchent entre 300 et 400 euros par mois avec une exploitation d'une centaine de vaches, précise-t-il.
Avec cette cellule, « on veut apporter un peu d'humanité dans un schéma qui n'en a plus », déclare-t-il.
Décidée en concertation avec les principales organisations professionnelles, elle sera en liaison régulière avec les services de la préfecture, les élus et les représentants professionnels des agriculteurs.