Après le mécontentement des professionnels du bassin Adour-Garonne, la colère est montée d'un ton au niveau national concernant l'irrigation avec le vote d'une délibération à l'APCA (Assemblée permanente des chambres d'agriculture) le 21 septembre 2010.
Les irrigants sont déçus du projet de circulaire, publié le 3 août 2010, relative à la réforme des prélèvements d'eau d'irrigation dans les bassins déficitaires. Ils regrettent notamment le maintien comme référence de l'année quinquennale la plus sèche pour le calcul des volumes prélevables.
La profession estime que ce principe « est inapplicable et inacceptable sur les rivières non ou peu réalimentées, totalement dépendantes du climat. Il n'existe dans ce cas qu'un seul mode de gestion par les débits en temps réel ».
La résolution rapide de ce principal désaccord « conditionne la participation des OPA du bassin à la cogestion dans le cadre de la mise en place des organismes uniques », prévient l'APCA.
Concernant la création de ressources, si la circulaire du 3 août mentionne la volonté de l'Etat de les favoriser, la profession demande des précisions. Elle souhaite notamment qu'un plan financier soit mis en place ainsi que les conditions d'éligibilité à ces aides.
Faciliter les projets de retenues passe aussi par l'amélioration des conditions d'autorisations administratives, selon les chambres d'agriculture. Dans l'attente de la réalisation de ces ouvrages, elles demandent aussi que les volumes dont a besoin l'agriculture ne soient pas réduits. Une requête forte alors que, selon la profession, il y a bien « une volonté manifeste de désirrigation de l'Etat ».