Publié le mardi 04 mai 2010 - 18h43
Les 14 fédérations de négoce de produits agroalimentaires (produits laitiers, céréales, pommes de terre, fruits et légumes…) adhérentes à la CGI (Confédération française du commerce interentreprises) comptent faire valoir l’importance du commerce intermédiaire dans la valorisation des produits de l’agriculture, lors du débat parlementaire de la loi de modernisation agricole (LMA) qui doit démarrer au Sénat le 18 mai 2010. Ils ont proposé aux parlementaires des amendements au texte soumis par le gouvernement.
Au cœur des filières, les grossistes souscrivent pleinement la démarche du législateur qui vise à améliorer le revenu des producteurs et la compétitivité de l’agriculture française. Mais, à l’occasion d’une conférence de presse organisée à Rungis le 4 mai, ils ont contesté un texte qui propose une « politique contractuelle administrée ».
La CGI souhaite au contraire une contractualisation « choisie » : « Le contrat est un outil commercial qui doit rester entre les mains des professionnels. » Pas question donc de prévoir une durée minimale obligatoire de un à cinq ans et de forcer les agriculteurs à s’engager sur 100 % de leur production.
La CGI a également reproché au projet actuel de faire la part belle à la grande distribution, « alors qu’elle ne commercialise que 40 % de la production agricole française ». Elle souhaite que soit reconnu « le rôle central du commerce interentreprises dans la diversité du patrimoine alimentaire ».
Faire reconnaître la diversité des formes de commercialisation, c’est aussi pour elle ne pas limiter à quelques organisations de producteurs (OP) le bénéfice d’outils de régulation. « Le regroupement de l’offre ne passe pas uniquement par les seules OP, mais aussi par les expéditeurs et les négociants, qui contribuent à structurer l’offre. L’appartenance à une OP ne doit pas être un élément de conditionnalité des aides ».
Enfin, la CGI veut que la LMA permette aux interprofessions de rester un lieu de concertation et d’échanges, tout en maintenant des familles professionnelles. C’est qu’ainsi qu’elle souscrit à la volonté de leur confier le soin d’établir des guides de bonnes pratiques contractuelles et la rédaction de contrats types.
A.De.
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