Le président « abandonne » les paysans (Confédération paysanne)

La Confédération paysanne a fait de nouvelles déclarations, vendredi, dans un communiqué, concernant la visite au Salon de l'agriculture de Nicolas Sarkozy, le 6 mars 2010, et son message qu'elle juge « désastreux pour l’image des agriculteurs ».

« L’expression du président de la République au Salon de l’agriculture a montré qu’il abandonnait les paysans », ajoute le syndicat.

« La crise agricole est profonde et liée à la désorganisation des marchés agricoles. [...] Le président n’a fait aucune proposition qui puisse faire remonter les prix des produits », regrette la Confédération paysanne.

Les prêts à taux bonifiés pour soutenir la trésorerie des exploitations constituent « une petite bouée avant de couler plus vite et plus profond si rien ne change », estime-t-elle.

Le chef de l'Etat a également proposé « une nouvelle méthode d’analyse des mesures environnementales en agriculture ». Pour la Confédération paysanne cette « inflexion » des décisions du Grenelle de l’environnement « laisse entendre que les difficultés économiques des paysans sont liées aux problèmes d’écologie, ce qui n’a aucun sens ». « C’est un message désastreux pour l’image des agriculteurs », ajoute-t-elle.

Le syndicat est également opposé à la baisse des cotisations sociales pour les salariés saisonniers de l’agriculture, autre sujet abordé par Nicolas Sarkozy. « Ce ne sont pas les cotisations sociales qui sont trop élevées, ce sont les prix des produits agricoles qui n’ont plus aucun sens », affirme la Confédération paysanne.

Elle attend que des mesures concrètes suivent les déclarations du chef de l'Etat sur la défense de la préférence communautaire et l’interdiction de vente à perte.

« Le seul avenir de l’agriculture est de travailler avec la nature et l’environnement, plutôt que d’essayer de s’en affranchir. Les décideurs doivent favoriser l’évolution vers des systèmes de production respectueux de l’environnement pour que l’agriculture ait encore une valeur économique demain », conclut-elle.

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