Le canal de Provence, ouvrage construit dans les années 1960 et alimenté par les eaux du Verdon, constitue un branchement permanent sur les glaciers des Alpes.

Outre les usages pour l'industrie et l'eau urbaine, le canal permet l'irrigation sans restrictions de 80.000 hectares (blé dur, vergers, légumes, vigne...), soit la moitié des surfaces irrigables de la région. Le reste bénéficie d'une irrigation traditionnelle gravitaire via l'aménagement ancestral de la Durance.

Le canal de Provence, dont les chambres d'agriculture font partie des actionnaires, dispose d'une réserve de 250 millions de mètres cubes dans différents barrages, quand il ne reste plus d'eau dans les rivières. 80 millions de mètres cubes par an sont utilisés pour l'agriculture.

Les producteurs paient une redevance de débit fixe pour l'année, plus une redevance de consommation proportionnelle aux volumes consommés. « Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de problème de ressource en eau qu'il ne faut pas l'économiser », veut toutefois faire passer comme message Lionel Reig, directeur général adjoint de la Société du canal de Provence.

par Isabelle Escoffier

(publié le 3 juin 2011)