Recul du blé

La semaine débutait sur une tendance négative pour les cours du blé, lundi, sur le marché français. Sur Euronext, l'échéance novembre 2009 perdait 1,50 €/t (clôture à 128,50 €/t vendredi), à l'approche de la fin de la séance.

Le blé américain affichait également une baisse en première partie de séance à Chicago. Les marchés à terme réagissaient aux incertitudes économiques et à la baisse des marchés d'actions et du pétrole.

Le volume des récoltes de céréales en Europe et dans le monde continue de peser sur le marché. Le Conseil international des céréales vient de relever de 8 millions de tonnes (Mt), à 662 Mt ses prévisions pour la production mondiale de blé et de 6 Mt, à 787 Mt, celles concernant le maïs.

En Australie, la sécheresse ne parait pas avoir entamé les perspectives de récolte de blé. Elle se situerait entre 21 et 23 Mt, soit quasiment le même volume que l'an passé (21,50 Mt).

Aux Etats-Unis, la moisson des blés de printemps, en retard en raison de semis tardifs, devrait s'accélèrer à la faveur d'un temps sec.

En Europe, les agriculteurs et organismes stockeurs sont contraints de vendre une partie de leur récolte de céréales à paille pour faire de la place dans les silos avant la moisson du maïs.

Enfin, pénalisés par la fermeté de l'euro, les blés européens ne peuvent se permettre le moindre mouvement de hausse s'ils veulent rester compétitifs face aux américains et aux russes sur la scène internationale.

La semaine passée, l'Egypte a opté pour des blés russes et américains, moins chers de 7 à 8 euros que les blés français.

La Jordanie est actuellement aux achats à la recherche de 100.000 tonnes de blé et le Japon pour 100.000 tonnes d'orge et 30.000 tonnes de blé.