Poussée du blé

Le prix du blé a progressé, mardi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat mars 2014 valait 194,25 €/t (+ 2,25 €/t), le maïs même échéance se négociant 173,50 €/t (+ 0,50 €/t).

Le marché européen des céréales a continué de tourner au ralenti, mardi, alors que la neige aux Etats-Unis et le froid en Russie contribuaient à tendre les cours.

Selon Agritel, les nouvelles chutes de neige aux Etats-Unis « devraient apporter les couvertures neigeuses suffisantes pour protéger les cultures » mais, pour l'heure, elles entravent les mouvements de marchandise, ce qui a eu pour conséquence une forte hausse des prix de base lundi.

En Russie, c'est le manque de neige qui fait craindre les effets des basses températures, prévient Offre et demande agricole (ODA) : le Centre météorologique a confirmé des risques sur les cultures d'hiver dans le centre-sud où les températures au sol pourraient tomber à des niveaux critiques. En-dessous de - 18°C, on entre dans une situation à risque pour les cultures ou les rendements.

En Argentine, c'est la situation financière et la dévaluation du peso qui incitent les producteurs à garder leurs grains en attendant des jours meilleurs.

Côté Mer Noire, l'Ukraine a exporté à ce jour l'équivalent de 21,5 millions de tonnes (Mt) de céréales en 2013/2014, dont 7 Mt de blé, 2,1 Mt d'orge et 12,3 Mt de maïs.

Selon Agritel, qui dispose d'un bureau à Kiev, pour susciter de nouveau l'intérêt des acheteurs de blé, les exportateurs ukrainiens sont en train de revoir à la baisse les prix du blé meunier, à 275 dollars la tonne, contre plus de 280 la semaine passée. « La manœuvre consiste à s'aligner sur les prix proposés par la Russie ».

La Russie a exporté, depuis le début de la campagne, 17,3 Mt de céréales, dont 13,1 Mt de blé, 2 Mt d'orge comme de maïs. Au cours de la semaine passée, la Russie a chargé plus de 100.000 tonnes de blé, notamment à destination de l'Égypte.

En France, sur le marché physique (gré à gré), la tendance était également à la consolidation des cours.

La demande de maïs à l'export « est en retrait, avec une activité portuaire modeste », indique l'AGPM dans sa lettre économique hebdomadaire. « Les prix sur la façade atlantique et sur le Rhin ont enregistré une baisse de quelques euros. Seule la demande intérieure, générée par les fabricants d'aliments du bétail et les amidonniers, permet de contractualiser quelques affaires. »