Marché réservé

Les prix des céréales ont peu varié mercredi sur un marché français des céréales réservé, observant avec méfiance l'évolution erratique des places financières mondiales.

Ces inquiétudes liées aux bourses mondiales ont fait passer au second plan la présence sur le marché international de l'Inde à la recherche de grosses quantités de blé pour reconstituer ses stocks. New Delhi a reçu des offres pour l'achat de 530.000 tonnes de blé à des prix variant entre 385 et 434 dollars la tonne, coût et fret compris.

«La tendance à venir dépendra des quantités et des origines finalement retenues par l'Inde», a affirmé un analyste.

Les blés australiens semblent tenir la corde compte tenu de leur proximité. Mais les Américains n'ont pas dit leur dernier mot et espèrent figurer en bonne place dans la liste des fournisseurs afin d'effacer les récentes déconvenues égyptienne et jordanienne.

Mardi, l'Egypte et la Jordanie ont ignoré les origines américaines en achetant à la Russie respectivement 85.000 tonnes et 100.000 tonnes de blé.

Confronté à cette ambiance incertaine, le prix du blé meunier se raffermissait légèrement de 1 euro sur le marché européen (Euronext) où l'activité était fortement réduite puisque 400 lots seulement avaient été traités en fin de matinée, contre 7.732 lots la veille.

L'échéance novembre valait 242 €/t. Mardi matin, elle avait établi un plus haut historique à 244,75 €/t.

Sur un marché physique, lui-aussi très peu actif faute de vendeurs, le blé cotait 240 €/t livré à Rouen en qualité standard et 248,50 €/t en qualité meunerie.

L'orge fourragère restait stable (225 €/t livrée à Rouen) dans l'attente d'un regain d'intérêt de la part des exportateurs et des fabricants d'aliments pour bétail.

Le cours du maïs était inchangé sur l'Euronext (échéance novembre à 230 €/t) et sur le marché physique (229 €/t fob Rhin et 228 €/t rendu La Pallice livrable en nouvelle récolte).