En hausse

Les prix des céréales ont progressé, vendredi sur Euronext. Vers 17h30, le contrat blé mars 2015 valait 199 €/t (+ 1 €/t), le maïs même échéance se négociant 159,75 €/t (+ 1,50 €/t).

Les cours européens des céréales ont progressé vendredi, à la faveur du recul de l'euro provoqué la veille par l'annonce de rachats massifs de dette par la Banque centrale européenne (BCE). « Il y a un petit effet dynamisme, mais le mouvement n'est pas si violent que ça », en partie à cause de l'absence de certains opérateurs partis assister à une réunion du groupe Soufflet à Rouen, explique à l'AFP Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés.

Ce mouvement permet au blé européen de s'afficher actuellement comme le « moins cher au monde », note le cabinet Agritel. Cette décision favorise aussi le marché européen « en pénalisant les importations de maïs, de graines de colza, de tourteaux de soja, d'huiles végétales », ajoute par ailleurs Agritel.

« Le blé français est maintenant extrêmement compétitif, mais le manque de demande et les stocks physiques restants tirent les prix à la baisse », nuance Arnaud Saulais, de Starsupply Renewables, remarquant que le « rythme des exportations françaises est légèrement inférieur à l'an dernier ». La hausse des cours est également limitée par les dernières estimations du Conseil international des céréales (CIC) qui estimait jeudi la production mondiale 2014/2015 à un niveau record de deux milliards de tonnes, toutes céréales confondues.

La Corée du Sud a acheté 125.000 tonnes de maïs à l'Ukraine, un achat qui « illustre la bataille commerciale qui se met en place (...) entre les Etats-Unis et l'Ukraine, qui ont encore la moitié de leur maïs à vendre », relève Damien Vercambre d'Inter-Courtage.

Les exportations américaines de maïs ont explosé au cours de la semaine achevée au 15 janvier, atteignant leur plus haut de la campagne commerciale. Près de 2,2 millions de tonnes de maïs ont été commandées, alors que les investisseurs en attendaient au mieux un million, selon les chiffres hebdomadaires publiés vendredi par le ministère américain de l'Agriculture (USDA). Parmi les acheteurs, le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, le Mexique, la Colombie et l'Iran. Près de 500.000 tonnes ont aussi été achetées par des « destinations inconnues », rendant difficile l'identification de l'importateur. « Il s'agit parfois du Mexique. Quant à la Chine, il faut être très prudent, il n'y a pas d'échos pour l'instant d'un redémarrage des achats aux Etats-Unis », explique encore Damien Vercambre.

Sur le marché physique français, blé et maïs gagnaient 1 €/t à la mi-journée. Les orges restaient stables.