Manifestation à Rodez (Aveyron) le 18 septembre 2014. Photo : Patrice Panis.
Les agriculteurs du Sud-Ouest se sont encore mobilisés en masse, le jeudi 18 septembre au soir, dans les différents départements, pour crier leur colère contre la nouvelle carte des zones vulnérables.
A l'appel des FDSEA et de Jeunes Agriculteurs (JA), trois cents tracteurs et un millier de personnes ont « assiégé » la préfecture de Rodez (Aveyron), mille autres se sont couchées sur Les Lices, une avenue d'Albi (Tarn), alors que l'un d'eux, habillé en prêtre, annonçait la mort de l‘agriculture. Le tout avant de laisser un gros tas de fumier sur place.
A Montauban (Tarn-et-Garonne), trois cents agriculteurs ont eu maille à partir avec les forces de l'ordre qui avaient bouclé certains quartiers pour ne pas laisser les tracteurs passer et le fumier être déversé. Les éleveurs ariégeois n'étaient pas en reste et ont « décoré » plusieurs ronds-points stratégiques.
Une nouvelle nuit du fumier
En Haute-Garonne, les JA ont organisé leur troisième nuit du fumier. Ils en ont déversé plus de cent tonnes sur une vingtaine de points clés. Vingt tonnes ont été déposées devant la préfecture et la cathédrale, sur la place Saintt-Etienne, et devant la Dreal, au cœur de Toulouse. La sous-préfecture de Muret et la trésorerie d'Auterive n'ont pas été épargnées non plus. Les autres sites de dépôts, plus ruraux, permettent aujourd'hui aux jardiniers amateurs d'aller se servir librement.
« Dans le Midi-Pyrénées, rappellent JA, pas moins de 900 nouvelles communes se retrouvent classées en zones vulnérables. En Haute-Garonne, elles concernent plus d'un quart des éleveurs laitiers, pour qui le coût des mises aux normes se monterait à 50.000 € par ferme, et 40 % des éleveurs de bovins allaitants. Ce nouveau zonage serait tout simplement un coup fatal pour ces exploitations. »