Le Premier ministre Manuel Valls, qui effectuait samedi son premier déplacement agricole en Gironde, a assuré vouloir œuvrer pour une remise à plat de la réglementation sur les nitrates auprès de Bruxelles.
« Nous travaillerons à une adaptation de cette directive nitrates dont l'approche normative a clairement montré ses limites », a-t-il déclaré lors des Terres de Jim, événement agricole organisé par les Jeunes Agriculteurs (JA) en Gironde. Les agriculteurs demandaient depuis des mois une remise à plat de cette réglementation, s'estimant dans l'impasse, malgré leurs efforts pour améliorer les choses.
La France a été de nouveau condamnée jeudi par la Justice européenne pour manquements dans sa lutte contre la pollution aux nitrates. « Dans une très grande partie, la France n'a pas correctement transposé la directive nitrates, si bien qu'il y a un risque de pollution des eaux par l'azote », a considéré la Cour de justice de l'UE. Elle se prononçait sur un deuxième recours engagé par la Commission européenne contre Paris sur ce dossier, qui fait l'objet d'un bras de fer entre les agriculteurs et les autorités françaises.
L'ambition de la France est de conduire des études scientifiques et de trouver des alliances pour faire évoluer la directive, indique-t-on dans l'entourage du Premier ministre.
« En annonçant, ce samedi, vouloir remettre à plat la réglementation nitrates auprès de Bruxelles, Manuel Valls, qui dénonce la condamnation de la France par l'Europe, semble ouvrir enfin les yeux (et la bouche !) sur l'omerta qui règne au sujet des nitrates. Il était temps ! », s'est interrogée lundi la Coordination rurale dans un communiqué, se demandant : le Premier ministre « osera-t-il enfin s'opposer à l'Europe ? »
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lundi 08 septembre 2014 - 08h41
Il fallait faire une politique environnementale acceptable économiquement et pratiquement et acceptée par les agriculteurs. Rien de tout cela; c'est la guerre. L'Etat censé nous aider est devenu l'ennemi! On a affaire à des ayatollah environnementaux qui ne connaissent rien à l'agriculture (ont-ils des bottes?)et se fichent pas mal de ce que cela nous coûte, même une année très difficile comme celle qui se présente (on va dépenser pour l'environnement plus que qu'on gagne!). C'est pour cela qu'à terme ce sera un echec. Et pour l'instant on est encore gentils et polis; pas sûr que ça dure s'ils continuent commeça!