Quatorze Bulgares âgés de 20 à 50 ans, soupçonnés d'appartenir à un vaste réseau de cambrioleurs qui sévissait depuis des mois dans des zones rurales du Lot-et-Garonne et de la Gironde, ont été déférés au parquet de Tulle après leur interpellation, a indiqué ce dernier jeudi 19 mars 2015.
Neuf d'entre eux ont été mis en examen pour vol aggravé et association de malfaiteurs et cinq autres devaient l'être plus tard dans la soirée. Ils sont suspectés d'avoir commis 73 cambriolages, principalement dans le Limousin, en Corrèze (38), dans la Haute-Vienne (10) et la Creuse (7), mais aussi en Gironde, dans le Lot-et-Garonne ou encore l'Hérault.
Tronçonneuses, disqueuses, perceuses, compresseurs...
Près d'un millier d'objets volés ont été retrouvés lors d'une perquisition. « Il s'agit surtout d'outillage et de matériel informatique. On dénombre 70 tronçonneuses, 84 disqueuses, 80 perceuses, 4 compresseurs, 5 systèmes de lavage à haute pression », a détaillé le lieutenant-colonel Philippe Coué, commandant la section de recherche de Limoges lors d'un point de presse organisé jeudi au tribunal de Tulle.
Commandant la Région de gendarmerie de Limoges, le colonel François Dégez a rappelé que « 250 militaires » avaient été mobilisées lors de l'opération qui a conduit à l'interpellation de treize individus, mardi, à Toulouse et Montauban. « Les délinquants ne connaissent pas les frontières. Face à un tel réseau, seul le travail collectif entre les services pouvait payer », a souligné le colonel Dégez.
Le mode opératoire des auteurs présumés était toujours le même : « Ils opéraient par raid nocturne en utilisant d'abord les grands axes de communication. Ils poursuivaient ensuite dans la campagne, ciblant des abris de jardin, des ateliers ou des locaux d'entreprise », a précisé le lieutenant-colonel Coué.
Agnès Auboin, procureur de Tulle, avait saisi un juge d'instruction le 1er décembre, après une recrudescence de cambriolages dans l'arrondissement de Tulle.
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