Le groupe volailler Doux veut profiter de l'ouverture du marché iranien qui va intervenir à la suite de l'accord sur le nucléaire iranien. « L'Iran est pour nous un marché stratégique », indique Arnaud Marion, président du directoire de Doux dans une interview au quotidien Les Echos du 16 juillet 2015.
« Même si nous nous sommes retirés du pays, le groupe Doux était présent en Iran presque sans interruption entre 1975 et 2010. Nous y avons ainsi une marque connue des consommateurs : une génération entière a été élevée aux poulets Doux. Dans une logique de diversification, le marché est important, avec près de 80 millions d'habitants, ce qui est à mettre en regard des 30 millions du marché saoudien », explique-t-il. « Ce pays fait naturellement partie de nos marchés stratégiques, nous y vendions dans les années 1990 30.000 tonnes de poulet par an, ce qui représente 15 % de notre production actuelle totale », précise Arnaud Marion.
Interrogé sur les obstacles à franchir avant le redémarrage des activités de Doux en Iran, le dirigeant répond : « La levée des derniers obstacles restants, c'est-à-dire le rétablissement de flux financiers entre la France et l'Iran, est une affaire de quelques semaines : le groupe Doux est déjà prêt à entrer sur le marché perse. Nous avons d'ores et déjà effectué un voyage d'études en Iran en septembre 2014, accueilli le ministre de l'Agriculture iranien et multiplié les contacts personnels avec l'ambassadeur d'Iran en France, Ali Ahani. De plus, nous avons obtenu les certifications nécessaires à la vente de nos produits en Iran. »