Les perspectives à dix ans sont très favorables pour l'industrie de la volaille, en dépit d'un contexte économique incertain, estime Rabobank dans un nouveau rapport. Dans ce tableau, l'Europe apparaît comme un acteur de plus en plus « régional ».
« La volaille va être la protéine gagnante dans la prochaine décennie alors que la population s'accroît et que le revenu augmente. Cela constitue un important défi à relever pour cette industrie alors que la demande devrait progresser de 30 % au cours des dix prochaines années, mais pas de manière uniforme dans le monde », estime le rapport.
La filière de la volaille va devoir composer avec un environnement économique difficile : volatilité des prix des aliments pour animaux ; croissance mondiale incertaine ; turbulences dans le Middle East, une des principales zones de production dans le monde ; changements fréquents de réglementation douanière en Russie, Chine ou Mexique ; impact du tremblement de terre au Japon ; grippe aviaire en Asie, etc.
La demande croissante en Asie joue un rôle clé dans le développement du secteur de la volaille, qui s'appuie sur l'importation massive de grains en provenance des Amériques. Alors que le Brésil va demeurer le principal exportateur de viande, des pays comme l'Ukraine ou l'Argentine disposent d'un important potentiel de développement pour leur filière de la volaille. L'industrie européenne apparaît de plus en plus comme un acteur régional cherchant à répondre aux attentes d'un marché intérieur de 500 millions de consommateurs.
La Chine, l'Inde et le Sud-Est asiatique offrent des opportunités aux investisseurs étrangers dans les domaines de la génétique, de la nutrition animale, des équipements d'élevage et des matériels industriels.
Le développement durable et le bien-être animal constituent des préoccupations majeures des acteurs de la filière, mis sous pression par les consommateurs et les organisations non gouvernementales.