Les offres de reprise du pôle frais du volailler Doux doivent être « améliorées », a estimé, samedi, le ministre de l'Agriculture, Stéphane le Foll, qui regrette par ailleurs le flou entourant le plan de continuation présenté par les dirigeants du groupe.
Cinq offres de reprise partielle de Doux frais, en liquidation judiciaire, ont été déposées le 10 août auprès du tribunal de commerce de Quimper, menaçant plus d'un millier d'emplois sur 1.700.
« Il faut que l'on soit vigilant à ce que les offres industrielles soient retenues et il faut qu'on puisse les améliorer », a déclaré Stéphane Le Foll en marge d'une visite dans la commune de Bolazec (centre du Finistère).
« Par rapport à d'autres propositions faites il n'y a pas si longtemps, Sofiprotéol en particulier, on a perdu. Il y a encore des progrès à faire », a-t-il ajouté, faisant référence au consortium de la filière des huiles et protéines végétales qui avait fait une offre de reprise globale du groupe.
Mais les dirigeants de Doux ont présenté un plan de continuation pour les branches export et produits élaborés.
« Le plan de continuation, c'est quoi ? A part savoir que la Barclays va prendre 80 % du capital et que les Saoudiens vont investir et assurer le plan de continuation, je n'ai pas d'éléments nouveaux », a déclaré le ministre.
Par ailleurs, Stéphane Le Foll n'a pas souhaité commenter une dernière offre concernant le site de Graincourt (Nord), incluant une société iranienne et préservant plus de 250 emplois. « Je n'ai pas d'information sur cette offre, je ne sais pas si elle est valide », a-t-il précisé.
Le tribunal de commerce de Quimper avait placé Doux frais en liquidation judiciaire le 1er août, avec poursuite d'activité jusqu'au 10 septembre. Le tribunal se prononcera sur les offres au début du mois prochain.
Pour les autres activités de Doux (export et produits élaborés), le tribunal a prolongé la période d'observation jusqu'au 30 novembre.