L'UIPP (Union des industries de la protection des plantes) réprouve vigoureusement, mardi dans un communiqué, l'interprétation faite par François Veillerette, porte-parole de l'association Générations Futures, du rapport scientifique annuel du Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (RNV3P) publié par l'Anses le 4 octobre dernier.
L'UIPP rappelle : « Alors que le rapport évoque des grandes familles de pathologies tous secteurs professionnels confondus (maladies respiratoires, troubles mentaux, maladies de peau, maladies ostéo-articulaires, maladies de l'oreille, tumeurs), François Veillerette déclarait à l'AFP dans la dépêche du 7 octobre 2011 intitulée “Les deux tiers des tumeurs des agriculteurs associées aux pesticides” : “Le rapport RNV3P/Anses met en exergue ces pathologies dans le milieu agricole.” »
Dans ce rapport, pour savoir si une pathologie déclarée était d'origine professionnelle, un réseau de médecins experts évaluait un éventuel lien cause/pathologie selon quatre niveaux, précise l'UIPP : « nul », « possible », « probable » ou « certain ». Ce lien cause/pathologie ne repose sur aucune analyse biologique, ni sur une expertise médicale. Il résulte uniquement d'une hypothèse du médecin sur la base de sa consultation, estime l'Union des industries de la protection des plantes.
« Ce rapport de 280 pages ne traite pas exclusivement des pesticides et évoque 45 cas de tumeurs ne reposant que sur l'hypothèse formulée par le corps médical. Nous sommes profondément choqués par la désinformation effectuée par M. Veillerette sur la question de la santé des agriculteurs », ajoute l'UIPP.
Lire également :
- Pathologies au travail : une relation flagrante entre tumeurs et pesticides (Anses - RNV3P) (6 octobre 2011)