Les sociétés de transport qui travaillent pour le groupe volailler Doux ont annoncé l'arrêt de leurs activités à partir de mercredi soir « face à la gravité de la situation, et notamment à tout espoir de sortie de crise par le haut ».
« Face à la gravité de la situation, et notamment à tout espoir de sortie de crise par le haut, les transporteurs intervenant sur la filière cesseront donc leurs activités pour le Groupe Doux dès ce soir [mercredi] », a fait savoir la Fédération nationale des transports routiers dans un communiqué.
Les transporteurs du groupe Doux emploient environ 1.000 chauffeurs et représentent plus de 2.000 emplois. Ils détiennent « pour près de 8 millions de factures impayées », avait précédemment indiqué la FNTR.
« Nous avons rencontré un conseiller de l'Elysée le 14 juillet 2012 à Brest. Depuis, silence radio, aucune nouvelle [...]. Si nous ne sommes pas considérés comme des gens importants [dans le dossier], on arrête nos services », a déclaré Gilles Colloyer, de la FNTR Bretagne.
« Nous ne sommes pas tenus informés de quoi que ce soit, si nous arrêtons de travailler, on peut supposer que ça ne va rien changer », s'est interrogé M. Collyer. Ce dernier a assuré que les transporteurs n'avaient été tenus informés ni des offres de reprise, ni du plan de continuation envisagé par le groupe Doux.
Basé à Châteaulin (Finistère), le groupe Doux a été placé en redressement judiciaire le 1er juin. Le tribunal de commerce de Quimper doit examiner vendredi une quinzaine d'offres de reprise et le groupe lui-même a annoncé la préparation d'un « plan de continuation » de l'activité.
« Alors que 14 offres de reprise pour le Groupe Doux ont été déposées lundi à Quimper, les sociétés de transport spécialisées dans le transport de vifs, d'aliments pour la nutrition animale, inter-sites, et approvisionnements des matières premières semblent avoir été les grandes oubliées », ajoute le syndicat de transporteurs, qui avait déjà lancé une mise en garde le 13 juillet 2012.
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