Le groupe Doux a annoncé mercredi soir avoir le soutien de 250 éleveurs au plan de continuation mis sur pied par le PDG, Charles Doux, et minoré la position d'une association d'éleveurs qui a exprimé sa préférence pour l'offre de reprise de Sofiprotéol.
« Nous avons 250 éleveurs qui, ce mercredi, ont apporté leur soutien au plan de continuation qui leur a été présenté ce mercredi [25 jullet 2012] » par les dirigeants du groupe, a affirmé un porte-parole du groupe, Louis Silvestre.
Le porte-parole réagissait à la prise de position de l'Association des éleveurs fournisseurs du groupe Doux en Bretagne (AEFDB) qui s'était réjouie un peu plus tôt de l'offre de reprise améliorée de Sofiprotéol, jugeant qu'elle répondait « favorablement » à leurs inquiétudes. « L'AEFDB ne représente pas tous les éleveurs », a souligné M. Silvestre.
Jusqu'à présent, l'AEFDB, qui rassemble environ 200 éleveurs sur les quelque 800 en contrat avec le groupe volailler, avait exprimé un soutien prudent au plan de continuation du PDG Charles Doux.
« Le projet de continuation de M. Charles Doux, soutenu jusqu'alors par l'AEFDB faute d'avoir une proposition plus rassurante pour les éleveurs bretons, ne proposerait toujours aux éleveurs qu'un règlement de 50 % de leurs créances en septembre et d'entrer au capital pour le solde », avait rappelé mercredi l'association dans un communiqué.
« La nouvelle version de l'offre indivisible coordonnée par Sofiprotéol », l'établissement financier de la filière des huiles et protéines végétales, « met en avant une solution qui doit permettre à l'administrateur judiciaire de rembourser, en priorité, la totalité des créances détenues par les éleveurs », avait estimé l'AEFDB.
Juridiquement, dans un plan de continuation, les créances sont maintenues et restent à honorer alors que la procédure est différente en cas de cession, a rappelé de son côté M. Silvestre, laissant entendre que les aviculteurs avaient davantage de chance de récupérer leur mise avec le plan Doux qu'avec Sofiprotéol.
Le tribunal de commerce de Quimper tiendra une audience vendredi sur les offres de reprise du groupe Doux, ex-leader européen de la volaille, et sur le plan de continuation de son PDG.
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