Les organisations syndicales du groupe volailler Doux, convoquées jeudi à un comité central d'entreprise pour examiner les offres de continuation de Doux et de reprise du consortium Sofiprotéol, font pencher la balance en faveur de la seconde, a constaté l'AFP.
« Au niveau de la délégation FO, nous avons déjà pris une position en faveur du consortium. Il y a trop d'inconnues au niveau (du plan de continuité) du groupe Doux. [...] Mais les délais ne sont pas raisonnables : on a à se positionner, soit pour Doux, soit pour le consortium, et demain, on est au tribunal. Les délais sont un peu rapides », a déclaré à la presse la déléguée centrale syndicale, Nadine Hourmant, à la sortie de la réunion.
« Notre position va être difficile à donner sans écrits de leur part », a pour sa part critiqué le délégué syndical central de la CFDT, Jean-Luc Guillart, en soulignant le manque de « transparence » du groupe Doux dans son projet de continuation.
« On va parler (de l'avis que l'on va donner) mais pas vous donner notre avis avant de le dire aux employés. On va se concerter et prendre la meilleure position. Mais ça va être très difficile », a ajouté M. Guillart, en relevant que la « casse au niveau des emplois » était identique, selon lui, dans les deux cas de figure.
Mais le rejet de l'actuelle direction exprimé par l'ensemble des organisations syndicales, responsable aux yeux de la CFDT de la situation catastrophique du groupe volailler, favorise le choix de Sofiprotéol, a laissé entendre M. Guillart.