« En 2010, il y a eu une forte baisse des engagements de production de colza Diester. Face à l'échec de ce nous avons présenté, nous avons élaboré une nouvelle forme de contractualisation triennale, afin de reprendre la dynamique des engagements », a annoncé lundi Bernard Nicol, directeur général de Diester industrie, lors de la réunion angevine de Prolea, la filière des huiles et des protéines végétales.
Le système présenté l'an dernier n'avait concerné que 323.900 hectares engagés pour la récolte de 2010, 286.500 ha de colza et 37.400 ha de tournesol , contre 518.400 ha en 2009.
Au final, la formule de prix a assuré 384 €t aux normes rendu usine pour la récolte de 2010, alors que la moyenne constatée sur les marchés à terme (Matif) est de 396 €/t.
Le nouveau contrat présenté reste fondé sur un engagement minimal du tiers de la collecte pour trois ans. Au lieu d'être lissés à la hausse et à la baisse, les prix payés refléteront la moyenne du Matif, avec une sensibilité à la marge de trituration de l'industriel. Une prime négative ou positive peut ainsi être attribuée, dans la limite d'un montant de 15 €/t.
Par ailleurs, l'engagement dans la durée est récompensé à hauteur de 4 €/t.
Ce nouveau mode de calcul aurait assuré pour la récolte de 2010 un prix de 392 €/t (396 €/t moyenne Matif + 4 €/t de prime + 7 €/t lié à la performance du marché physique - 15 €/t car les marges du Diester étaient très faibles sur la période).
Dans tous les cas, ce système garantit un prix du colza Diester compris entre le prix du colza alimentaire -11 €/t, et le prix du colza alimentaire +19 €/t, estime Prolea. Ce à quoi peut s'ajouter ou se soustraire les performances du marché physique par rapport au Matif (+7 €/t en moyenne pour la récolte de 2010).
Le tournesol sera payé sur la même base avec 25 €/t de prime par rapport au colza.
Les engagements devront être déclarés à Diester industrie avant le 31 mai 2011 pour la récolte de 2012.
« Avec les deux tiers de la production française qui part vers ce débouché, c'est le biodiesel qui fait le marché », a insisté Xavier Beulin, président de Sofiprotéol et de la FNSEA.