Le feuilleton Doux continue. Pour le pôle des produits frais, les offres de reprise améliorées doivent être déposées le 31 août auprès du tribunal de commerce de Quimper (Finistère). Un comité central d'entreprise se tiendra le 4 septembre 2012, avant la décision du tribunal le 5 septembre.
D'ici là, salariés et aviculteurs espèrent peser dans les débats. Ils ont manifesté ensemble le 28 août devant l'abattoir de Blancafort (Cher). Ce site ne fait l'objet d'aucune offre de reprise. Les représentants des aviculteurs ont ensuite été reçus par le préfet « pour montrer notre détermination à maintenir la filière dans son intégralité », explique Valéry Miermont, président de l'Association des éleveurs du Loiret.
« Si Blancafort ferme, la filière – en particulier celle de la dinde – va être mise à mal alors même que la consommation de viande blanche augmente tous les ans. On va accroître les importations ! Pourtant, s'il y a des offres, c'est que la filière a un avenir », précise-t-il.
Dans le Pas-de-Calais, la situation est plus précaire. L'abattoir de Graincourt a cessé de tourner mercredi, faute de volailles : il n'y a plus de mises en place dans la région. Un potentiel repreneur iranien a visité le site mardi, mais il n'a pas divulgué son projet.
Verdict le 5 septembre, avec la décision du tribunal de commerce. Salariés et éleveurs ne se font guère d'illusions. « Les offres initiales n'étaient pas satisfaisantes, il y avait trop de licenciements, et les offres améliorées ne changeront probablement pas grand-chose, critique Nadine Hourmant, représentante du syndicat FO. Le devenir de la filière avicole française n'a pas été pris en compte. On a les outils, les salariés et les aviculteurs, il existe un marché mais les intérêts financiers ont primé. »
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