Le dernier repreneur potentiel de l'usine Doux de Graincourt (Pas-de-Calais), le groupe ukrainien MHP, a fait savoir qu'il n'était finalement pas intéressé par le site, a-t-on appris lundi de source syndicale.
« On peut se considérer comme chômeurs », a déclaré Fabrice Anot, délégué syndical (CGT) du site, qui évoque un « profond sentiment d'abandon » chez les salariés de Graincourt. Selon le représentant syndical, la « vétusté assez prononcée » de l'usine a été évoquée pour expliquer cette décision du représentant du groupe ukrainien MHP, qui s'était rendu vendredi sur les lieux.
La liquidation judiciaire et donc la fermeture du site, qui employait 254 personnes, est prévue pour le 10 septembre 2012.
La majorité des salariés ont prévu de se rendre au tribunal de commerce de Quimper, mercredi, pour l'examen des offres de reprise partielles d'autres sites du groupe.
Dans une mise au point adressée à l'AFP, le maire de la commune voisine d'Offin, Roger Houzel, qui avait « suscité la candidature d'un autre repreneur – iranien, celui-là –, a indiqué que « ni l'administrateur [...] ni les cadres du groupe Doux n'ont été en mesure de fournir de comptabilité analytique permettant d'y voir clair dans les comptes de résultat du site de Graincourt ».