Le vice-président de la FNSEA Joël Limouzin a appelé jeudi à jouer collectif dans le dossier Doux, invoquant le « sens des responsabilités » de chacun après la menace de grève des transporteurs du groupe volailler en redressement judiciaire.
Les transporteurs du groupe Doux, qui emploient environ 1.000 chauffeurs et détiennent « près de 8 millions de factures impayées », ont menacé de cesser dès vendredi midi les transports pour le volailler breton, à défaut de paiement des factures antérieures à la procédure de redressement.
Le groupe Doux, ancien fleuron de la filière avicole française et européenne, a été placé en redressement judiciaire le 1er juin, puis mis en vente par les administrateurs.
Tous les créanciers sont « dans la même galère », a déclaré M. Limouzin, en charge du dossier Doux au sein de la FNSEA.
Il rappelle que les factures impayées datant d'avant le 1er juin doivent être présentées avant le 15 août pour ensuite être examinées.
Or « s'il y a un maillon qui lâche, c'est tout le monde qui va payer », a-t-il soutenu, se disant toutefois à l'écoute des revendications des transporteurs.
« Nous avons eu l'assurance qu'il y a la trésorerie disponible pour faire face au paiement de tous les fournisseurs de céréales, de matières premières », a-t-il par ailleurs affirmé, souhaitant notamment rassurer les éleveurs dont la situation est tendue concernant l'alimentation animale.
« Il faut absolument que l'activité continue et que les élevages soient fournis », a-t-il soutenu.
Le groupe Doux, très endetté, emploie 3.400 salariés et travaille avec 850 éleveurs. Près de 10.000 emplois indirects – accouvoirs, transports, produits vétérinaires... – dépendent par ailleurs de son activité, a rappelé M. Limouzin.
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