Le groupe Doux, en redressement judiciaire, envisage la suppression de 87 postes, a indiqué, mardi, à l'issue d'un comité central d'entreprise, une source syndicale, la direction assurant de son côté que des « mesures de reclassement interne seront proposées ».
« Ce sont 87 postes qui seraient supprimés », a annoncé Jean-Luc Guillard, délégué central CFDT, lors d'un entretien téléphonique avec l'AFP, précisant notamment que 39 postes seraient supprimés au siège, à Châteaulin (Finistère), et 30 autres à l'usine Père Dodu de Quimper.
Dans un communiqué, le groupe assure, sans préciser le nombre de postes qui seraient supprimés, que « des mesures de reclassement interne seront proposées aux employés des sites industriels concernés par les restructurations ».
Le 1er juin 2012, le groupe a été placé en redressement judiciaire avec une période d'observation de six mois. Deux mois plus tard, la justice a liquidé son pôle frais, déficitaire, et, le 10 septembre, elle a validé les offres de reprise partielle de cinq de ses huit sites. Un millier d'emplois ont été détruits.
L'ancien poids lourd de la volaille en France et en Europe ne se compose ainsi plus que du pôle export (produits congelés) et du pôle produits élaborés, avec la célèbre marque Père Dodu.
« La modernisation des pôles export et élaboré, ainsi que le projet de mise en vente de certaines unités, s'inscrivent dans la logique de la préparation du plan de continuation qui sera présenté avant le printemps de 2013. Le nouveau périmètre permet d'ores et déjà d'afficher une exploitation positive et une autonomie financière », ajoute le communiqué du groupe Doux.
Celui-ci envisage de céder quatre sites – Châteaulin, Pluguffan et Kergonan, près de Quimper, ainsi que le laboratoire Transal à La Vraie-Croix (Morbihan) –, a indiqué Jean-Luc Guillard, précisant que cela représentait 74 emplois. « On espère que tous ces sites vont être repris avec tous leurs salariés », a-t-il avancé, se disant cependant « très méfiant ».
Le tribunal de commerce de Quimper doit examiner, le 20 novembre 2012, les offres de reprise concernant ces quatre sites. Il étudiera ensuite, le 28 novembre, la situation du groupe afin de décider d'une éventuelle prolongation de la période d'observation.