Les offres des repreneurs potentiels du groupe Doux peuvent encore être améliorées, a estimé, vendredi à Rennes, le ministre délégué à l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, à l'issue d'une rencontre avec les syndicats à la préfecture de Région.
Les offres des repreneurs « ont déjà bougé » mais elles « doivent encore bouger ». « Il y a encore des marges de progrès, d'amélioration », a estimé M. Garot.
Une douzaine d'offres de rachat du groupe ont été déposées auprès des administrateurs judiciaires. Le tribunal de commerce de Quimper doit statuer pendant la semaine du 23 juillet, mais la décision devrait être mise en délibéré.
« Nous devons d'abord traiter l'urgence, faire en sorte qu'aucun salarié ne reste sur le bord du chemin. [...] Il nous faut un vrai projet économique qui permette de sauvegarder un maximum d'emplois », a-t-il dit.
Interrogé sur les moyens à la disposition de l'Etat pour favoriser ces objectifs, M. Garot a déclaré : « La question de l'autonomie alimentaire est posée. Si nous considérons que nous sommes sur un secteur stratégique, il faut voir comment on pourra mobiliser les fonds de l'Etat pour l'investissement sur cet enjeu stratégique. »
Le ministre a également évoqué la future banque publique d'investissement, estimant que, « dans ce cadre, des fonds pourraient être mobilisés ». A ce sujet, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a indiqué vendredi à Nantes que la mise en place de cette banque allait être « accélérée ».
Après ce traitement dans l'urgence, a encore déclaré M. Garot, l'étape suivante « sera un projet industriel qui permette de faire évoluer la filière. [...] Il faudra transformer le modèle, envisager autre chose ». « Une modernisation sociale est également à envisager », a considéré M. Garot.
Le groupe Doux emploie 3.400 personnes en France, essentiellement en Bretagne, mais aussi dans le Centre, les Pays de la Loire et le Pas-de-Calais, sans compter les milliers d'emplois induits et les contrats avec 800 aviculteurs.