accueil  Accueil / Actualités / Volaille : Bruxelles campe sur son refus de continuer à subventionner les exportations

Volaille

Bruxelles campe sur son refus de continuer à subventionner les exportations

Publié le mardi 05 novembre 2013 - 16h13

    • agrandirla taille du texte
    • reduire la taille du texte
    • imprimer

La Commission européenne a campé le mardi 5 novembre 2013 sur sa décision de cesser de subventionner les exportations de volaille mais proposé de recevoir le 22 novembre les volaillers de Bretagne qui contestent cette mesure.

 

La Commission réagissait à l'engagement par le ministre français de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, de venir plaider à Bruxelles la cause des volaillers bretons. Ces derniers réclament une reprise de ces aides européennes ayant surtout bénéficié à la France.

 

Le ministre a pris cet engagement lundi après une manifestation à Morlaix des salariés de l'entreprise Tilly-Sabco en difficulté, emmenés par leur direction.

 

Le commissaire à l'Agriculture, le Roumain Dacian Ciolos, « se propose de tenir une réunion le 22 novembre avec les acteurs de la filière de la volaille française de grande exportation », a annoncé son porte-parole, Roger Waite, dans un communiqué. Mais il a d'avance douché d'éventuels espoirs d'un recul bruxellois.

 

Les restitutions, aides ciblées à l'exportation, « sont un outil de gestion des marchés (...) et en aucun cas une aide destinée à soutenir la restructuration d'une entreprise individuelle affectée par un problème de compétitivité et les choix stratégiques de ses dirigeants prévenus depuis longtemps », a-t-il souligné.

 

En revanche, dans le cadre du soutien européen au développement rural, « d'autres mécanismes [...] donnent à chaque Etat la possibilité de mettre en œuvre un plan de relance spécifique pour une filière affectée par un problème de compétitivité et préserver les emplois », a-t-il ajouté.

 

M. Waite avait souligné plus tôt lors d'un point de presse que le « secteur volailler européen a un potentiel énorme à l'exportation et une bonne compétitivité » et « marche bien sans les restitutions ».

 

L'interruption de ces aides décidée dès 2010 et imposée progressivement a entrainé « au niveau européen une augmentation des exportations », avait-il ajouté, jugeant que le « secteur français a un potentiel d'avenir ».

 

Entre 2003 et 2013, la France a reçu 767,7 des 887,8 millions d'euros versés au total par l'UE pour soutenir les exportations de viande de volaille, selon la Commission. Avant le coup d'arrêt décidé en juillet, 41 millions ont été versés aux opérateurs français pour l'année 2013.

 

La direction de Tilly-Sabco a imputé à cet arrêt de la perfusion européenne sa décision de cesser son activité de poulet d'exportation, qui occupe 300 de ses 340 employés et représente 90 % de son chiffre d'affaires.

 

Dès les premières réactions françaises en juillet, la Commission avait mis en cause les défaillances des entreprises françaises concernées à anticiper une réforme prévue.

 

Les restitutions soutenaient l'exportation du poulet congelé entier pour des marchés spécifiques, principalement la CEI (Communauté des Etats indépendants, ex-URSS) et le Moyen-Orient.

 

Fondée, selon la Commision, sur la bonne santé de la filière au niveau européen, leur suppression avait été soutenue par 13 Etats membres mais contrée par une minorité de blocage de 10 autres. En dernier ressort, la Commission a donc tranché seule.

 


Les commentaires de nos abonnés (3)
Connectez-vous pour réagir

Sans espoirs

mercredi 06 novembre 2013 - 11h44

Il faut dissocier le cas Sabco Tilly des problèmes plus généraux des taxes, dont l'écotaxe est la partie immergée de l'iceberg. Le système des restitutions pour la volaille est condamné depuis près de 15 ans et tout le monde le savait: la voilure a été fortement réduite en France pour ce marché. Ce qui arrive pour ce groupe était inéluctable, mais tant que les restitutions arrivaient, l'entreprise continuait. Ce qui est regrettable, c'est que la France n'a pas su ou pu reconquérir le marché intérieur. La faute en partie à l'idéologie en cours en aviculture (si ce n'était que l'aviculture...) qui a privilégié le label, au détriment du marché standard, qui est moins eco friendly certes, mais qui correspond à la demande du marché (restauration collective, plats préparés...). Le label est un marché intéressant mais limité, surtout face aux évolutions des modes de consommation.

Titre

mercredi 06 novembre 2013 - 09h39

Les bretons devraient aller faire un petit tour à Bruxelles. C'est très joli et il y a de l'ambiance!

Plusieurs solutions

mercredi 06 novembre 2013 - 08h03

La solution pourrait être de prendre aux éleveurs et aux céréaliers, le % qu'ils ont du mal à se répartir. Comme ça fini les discussions. Sinon les bretons continueront de casser. Une autre solution pourrait être de donner au bretons leur pleine autonomie. Ce qui éviterait que l'on paie encore de nouvelles taxes qu'ils refusent eux de payer.
commentaires agriculteurs

rabolio_fa
Voir son profil

Fonctionnalité réservée aux abonnés

Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.

Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.

Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :

Dernières Actualités
A lire également
Archives agricoles


SERVICES EXPERTS

>Première inscription

Je suis déjà inscrit :
Mon identifiant :
Mon mot de passe :  
| Aide |
puce Identifiants oubliés ?
puce Toutes les offres d'abonnement
> Feuilletez un ancien numéro

SONDAGE

Santé animale : avez-vous enregistré des cas d'antibiorésistance dans votre élevage ?

> Tous les Sondages
Les sujets
LES PLUS LUS

Archives de
La France Agricole

Recherchez

dans les archives de la France Agricole et

Feuilletez

les numéros depuis 2004

Suivez La France Agricole :
la France Agricole sur Facebook La France Agricole sur twitter La France Agricole sur Google +

Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles

> Découvrir nos Offres

Les publications du Groupe France Agricole
En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK