L’Assemblée des régions européennes viticoles (Arev), qui représente des personnalités politiques et des professionnels du vin de 70 régions et 17 pays, exige que « l’évaluation des effets de la réforme (de l'OCM vitivinicole) imposée à la Commission lors du conseil de ministres des 18 et 19 décembre 2008 (...) ne constitue pas un simple rapport d’étape, mais bien l’occasion de juger de la nécessité de réformer la réforme, à la lumière de son impact économique, social et environnemental ».
L'Arev réclame le maintien du cadre général des droits de plantation, le maintien et le renforcement du cadastre viticole, le maintien des règles d’étiquetage différenciant les AOP/IGP des autres vins ainsi que celui du dispositif financier propre au secteur viticole dans le premier pilier.
En outre, elle souhaite que soit laissée à tous les Etats membres la liberté d’orienter les aides de l’Union européenne (promotion vers les pays tiers ou sur le marché intérieur, soutien aux vignobles à caractère particulier, comme les vignobles à forte pente).
« Constatant la difficile situation des marchés vitivinicoles dans la plupart des régions européennes en dépit des importantes mesures d’arrachage et de promotion engagées depuis 2008, l’Arev craint que les objectifs majeurs de la réforme, qui étaient d’accroître la compétitivité des producteurs européens, de récupérer des parts de marché sur le marché mondial, de rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande, ne soient réalisables. »
Elle redoute que la déréglementation du marché vitivinicole engagée par la Commission « n’accroisse au contraire les effets néfastes au plan socio-économique » pour les petites et moyennes exploitations notamment.
L’Arev réitère en outre sa demande pressante visant à la mise en place d’un observatoire de la viticulture européenne qui « donne les moyens de connaître précisément la situation dans les différentes régions et les différents Etats membres ».