Le CIVB, l'interprofession viticole bordelaise, a présenté lundi à l’ensemble des représentants de la filière présents à l'occasion de son assemblée générale son plan « Bordeaux demain » pour la reconquête des marchés et pour sortir la prestigieuse appellation de la crise économique.
« Depuis plus d’un an, les représentants des fédérations de la viticulture et du négoce, de la FDSEA, des Jeunes Agriculteurs, de la chambre d’agriculture, des services de l’Etat et de nombreux spécialistes français et étrangers travaillent sur la problématique de la filière des vins de Bordeaux confrontée à la crise mondiale », indique le CIVB dans un communiqué.
Le plan « Bordeaux demain » dresse un état des lieux de la viticulture girondine et propose une « mutation à la fois lucide et réaliste pour les années qui viennent », souligne le CIVB. Il s’inscrit dans une « perspective de croissance sous réserve de réaliser les réformes qu’il préconise », précise le conseil des vins de Bordeaux.
Avec « Bordeaux demain », la filière bordelaise peut d’ici à cinq, huit ans, réaliser un chiffre d’affaires de 4,6 milliards d'euros (G€) – contre 3,4 G€ actuellement – et commercialiser 6,3 millions d'hectolitres (Mhl) – 5,75 Mhl aujourd'hui –, avance le CIVB.
Elle souhaite soigner ses marchés porteurs (principalement la Chine, les USA et le Royaume-Uni) et y faire « le plein du potentiel de croissance identifié ». Les vins de Bordeaux veulent également défendre leurs « bastions » que sont la France, la Belgique, et l'Allemagne, « indispensables à l'équilibre de la filière ».
Le CIVB veut mettre la filière « en plus forte résonance avec les besoins des consommateurs, en fonction des instants de consommation et selon les pays ». A cette fin, l'interprofession souhaite repositionner les Bordeaux comme « les plus beaux vins du monde », et faire reconnaître leur « mélange de travail artisanal, ancestral et de savoir-faire rigoureux, de goût et de style associé à un terroir unique ».
La gamme des Bordeaux serait resserrée autour de trois catégories d’offre distinctes, « occupant à chaque fois le haut de chaque segment » :
1. La rareté et l’exclusivité avec les vins « Stars » dans le segment Art,
2. La découverte avec les « Perles » dans le segment Exploration,
3. Le « petit luxe » au quotidien avec les vins « Fun et Chics » pour le segment Fun.
Le CIVB va recentrer par exemple son action sur une trentaine de couples « segment de la demande – pays » stratégiques « pour lesquels le retour sur investissement est le meilleur », contre 60 actuellement, détaille le CIVB.
Prévu pour une durée de trois ans, le plan « Bordeaux demain » contient vingt-quatre mesures pour « susciter une préférence systématique pour les vins de Bordeaux », « renforcer durablement la compétitivité des acteurs » vignerons indépendants, coopérateurs ou négociants, « renforcer la puissance commerciale » de ces vins et instaurer des « mesures transversales pour une meilleure gestion de la filière » à travers notamment une réforme de son mode de pilotage.
En parallèlen le CIVB a prévu cinq mesures d'urgence à mettre rapidement en application, avec notamment la mise en place de l’accord interprofessionnel sur le contrôle de la qualité des opérateurs pratiquant des prix anormalement bas ou encore l'audit des exploitations les plus en difficulté.
Le Bordelais emboîte le pas à la Bourgogne qui a annoncé il y a deux semaines son « plan 2015 » pour faire des vins de Bourgogne « la référence mondiale ».
Que le meilleur gagne.
Télécharger le plan « Bordeaux Demain » pour voir l'ensemble des mesures retenues par l'interprofession pour relancer la viticulture bordelaise.
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DE QUOI SE PLAIGNENT - ILS
mardi 20 juillet 2010 - 22h53
JE CROYAIS QU ILS S EN METTAIENT PLEIN LES POCHES CES VITI BORDELAIS ??? ils ont fait augmenter le revenu agricole aquitain ??? il faudrait savoir...