Les organisations professionnelles agricoles (Fédération nationale porcine, Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne, FRSEA, Coop de France, Inaporc) se sont positionnées pour une injection antidouleur réalisée par l'éleveur lors de la castration des porcelets, a annoncé Henri de Thoré, responsable professionnel sur le bien-être porcin, lors d'une conférence de presse la semaine dernière à Plérin (Côtes-d'Armor).
Jusqu'à présent, la profession était plutôt attentiste. Mais compte tenu de la pression de nombreuses associations de protection animale en Europe du Nord, elle a travaillé à un protocole en élevage, plutôt que de se voir imposer une réglementation stricte, inadaptée et coûteuse. D'autant que des solutions simples de traitement de la douleur viennent d'obtenir leur autorisation de mise sur le marché.
Cette décision se veut transitoire car, pour les professionnels, la meilleure solution à terme est l'élevage du porc mâle sans castration et la mise en place d'un tri sur la chaîne d'abattage pour détecter les carcasses présentant un défaut d'odeurs. Les recherches sur ce sujet devraient aboutir d'ici à deux ou trois ans.