Les organisations viticoles européennes, Efow (fédération européenne des vins d’origine) et la Cevi (Confédération européenne des vignerons indépendants), se sont félicitées du soutien accordé par les députés européens au maintien des droits de plantation de vignes, le jeudi 23 juin 2011 à Bruxelles, à l'occasion du vote du rapport Dess sur l'avenir de la Pac.
Le rapport Dess approuvé par le Parlement européen en session plénière, à une très large majorité, prône une Pac « forte et solide ». Dès la soumission du rapport mercredi en fin d'après-midi, les eurodéputés ont pris position dans ce cadre contre la libéralisation des droits de plantation, ont indiqué Efow et la Cevi.
Ils considèrent que la Commission européenne « devrait envisager de proposer le maintien des droits de plantation dans le secteur viticole ».
« Après la position récente de 11 Etats membres, c’est un nouvel acteur de poids qui demande à la Commission de revenir sur la décision prise en 2008 », remarque Efow. En effet, rappelle la fédération, le Parlement Européen est codécisionnaire sur le dossier de la Pac, contrairement à 2008, lorsque la décision de supprimer les droits de plantation a été prise.
A présent « la Commission européenne doit prendre en compte la position des élus du Parlement européen et inscrire au plus vite à l'ordre du jour une proposition législative en faveur du maintien des droits de plantations », a indiqué Riccardo Ricci Curbastro, le président d'Efow.
« La position des Etats membres et du Parlement européen doit être traduite par une nouvelle proposition législative dès 2011 », a-t-il ajouté.
C'est ce que demandent également les vignerons indépendants européens, rassemblés au sein de la Cevi : « Cette décision de bon sens » doit « désormais être concrétisée dans la proposition de règlement de réforme de la Pac », en tenant « compte de la position du Parlement européen, des Etats membres viticoles, et des professionnels », a déclaré Thomas Montagne, président de la Cevi.
Par ailleurs, la Cevi souhaite que « le budget qui sera alloué à la Pac permette d’assurer la continuité » des mesures de la réforme de l’OCM vin de 2008 après 2014. En particulier, les aides à l’investissement, à la restructuration et à la promotion, qui « se sont avérées très positives pour notre secteur », a précisé Thomas Montagne.