Tous les indicateurs laissent penser que les prix des vins en vrac devraient être bien orientés en ce début de campagne. Seul point noir : les IGP blancs, dont les stocks ont beaucoup progressé.
Selon FranceAgriMer, « il n’y a pas de raison pour que les cours baissent cette année en France ».
Pour dire cela, l’établissement public se fonde sur les données de l’OIV indiquant que la demande mondiale reste bien orientée, alors que la production est en recul chez nos voisins italiens et stable ou en légère baisse en Espagne. Il note aussi que nos exportations continuent à progresser, selon les statistiques douanières.
En France, « les disponibilités (stock au 31 juillet 2011 + récolte de 2011) en début de campagne s’élèvent 79millions d’hectolitres tous vins confondus. C’est un peu plus que l’an dernier (+5%, NDLR), mais cela reste un des plus faibles niveaux de ces quinze dernières années », souligne Philippe Janvier, responsable des marchés à la production chez FranceAgriMer.
Les disponibilités sont en hausse pour toutes les catégories de vins, mais particulièrement en vins IGP, où elles progressent sous l’effet de la hausse de la récolte et de l’accumulation de stocks d’IGP blancs. À tel point que les IGP blancs sont le seul segment de marché qui pourrait subir un recul des prix.
Les inquiétudes sont plus vives pour le sauvignon du Midi dont les ventes ne se sont pas développées aussi vite que l’avaient imaginé les producteurs.
Dans ce contexte, les échanges n’ont pas encore démarré. « Les propositions de prix faites par le négoce ne sont pas acceptées par l’amont », observe Philippe Janvier. Les responsables professionnels demandent à leurs troupes d’attendre de meilleures offres. Les choses devraient se débloquer rapidement.