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Vins de Bordeaux

L’interprofession unanime pour réguler le marché

Publié le mardi 19 juillet 2011 - 15h53

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C'était le gros morceau de l'assemblée générale du CIVB, le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux, réuni lundi 18 juillet, au matin : le projet d'accord interprofessionnel élaboré par le CIVB autour de la régulation du marché des vins de Bordeaux a été adopté à l'unanimité. Il manque le feu vert du ministère de l'Agriculture.

 

« Cet accord permettra chaque année au CIVB de mettre en œuvre, pour les appellations qui le souhaitent et sur la proposition de chacune des deux fédérations professionnelles, des mesures de régulation et de mise en réserve permettant d'assurer le bon équilibre de leurs marchés », a indiqué Georges Haushalter, le président de l'interprofession dans son discours.

 

Depuis des mois, ODG, courtiers et négociants se réunissent autour de la table pour arriver à mettre sur pied un mécanisme permettant d'alimenter le marché de façon progressive.

 

L'union sacrée a fini par l'emporter sur ce sujet. Le principe ? Lors d'une vendange déterminée, le CIVB peut décider de mettre en réserve, pour les appellations concernées et dans la limite du rendement annuel autorisé, une partie des vins du millésime. La levée collective de la réserve pourra être décidée partiellement ou totalement, pour chaque appellation, par le bureau du CIVB, en fonction de l'évolution du marché et du retour à l'équilibre de l'appellation.

 

Les volumes cumulés de vin mis en réserve par chaque récoltant, millésime après millésime, seront plafonnés à 50 % du rendement butoir de l'appellation. L'accord prévoit que « les exploitations qui ne revendiquent qu'un pourcentage de leurs surfaces d'AOC Rouge de Gironde en production sont dispensées de mise en réserve ».

 

En clair, il s'agit de producteurs qui optent pour les vins sans IG ou les vins avec IGP.

 

Le texte interprofessionnel précise que, dans ce cas, le CIVB indiquera chaque année le pourcentage de la surface concernée pour avoir droit ou non à la réserve.

 

Le hic : le ministère de l'Agriculture n'a pas donné son blanc-seing à ce nouvel outil de régulation, estimant que c'est aux ODG de décider du plafond de volumes mis en réserves et non au CIVB. Idem pour les dispenses de mise en réserve.

 

Pour autant, l'affaire n'est pas perdue. Le préfet de la Région Aquitaine, Patrick Stefanini, invité à l'assemblée générale, a évoqué « un réflexe de prudence » de la part des services du ministère de l'Agriculture.

 

Il n'empêche que les deux textes (le projet d'accord interprofessionnel relatif à la régulation du marché des vins de Bordeaux et le projet d'avenant) ont été adoptés à l'unanimité par les membres présents à l'assemblée générale.

 

 

Régulation du marché : le « oui, mais... » du président de la chambre d'agriculture

En clôture de matinée, Bernard Artigue, à la tête de la chambre d'agriculture de la Gironde, a tenu à exprimer la position de l'institution qu'il préside. Selon lui, si la politique de régulation du marché demeure indispensable, trois conditions doivent être réunies pour la mettre en place.

Et d'expliquer : « En premier lieu, il faut rechercher un équilibre entre l'offre et la demande. » Le responsable n'a pas hésité à indiquer que « si les mesures envisagées pour la prochaine campagne s'avèrent insuffisantes, il faudra alors engager un plan de réduction de surfaces permettant aussi un ajustement des rendements à des niveaux plus élevés, sans pour autant nuire à la qualité ».

En deuxième lieu, il faut, selon Bernard Artigue, « un véritable pilotage de la filière par l'interprofession ». « Pourquoi ne pas envisager la création d'un troisième collège des groupements metteurs sur le marché, au sein de l'interprofession ? », a-t-il déclaré.

Troisième condition, nécessaire pour mener à bien la politique de régulation : la contractualisation entre production et négoce. « Nous demandons que les contrats avec le négoce s'inscrivent dans le cadre de la LMA », a-t-il martelé.

En aparté, Xavier Coumau, président des courtiers de la Gironde, confiait son analyse : « Tant qu'il n'y aura pas d'équilibre entre l'offre et la demande, il sera difficile de parler de contractualisation. Dans les années 1995-2000, le négoce était demandeur de contractualisation, la propriété, elle, ne l'était pas du fait du manque de vin. Aujourd'hui, la situation s'est inversée », constate-t-il.

 

C. G.


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