La FGA-CFDT a réagi lundi dans un communiqué au rapport Reynès sur le coût de la main-d'œuvre dans le secteur agricole. Pour le syndicat, ce rapport, qui « comporte de nombreuses zones d'ombre, se focalise sur le coût du travail en taisant le rôle de tous les autres facteurs de compétitivité ».
La responsabilité des employeurs dans la compétitivité est « grande du fait de l'incapacité de ces derniers à définir une stratégie globale, à organiser les filières et à améliorer la productivité par des actions de long terme (investissement, recherche, innovation) », explique la CFDT.
Selon le syndicat, le rapport Reynes confirme « l'inaction du gouvernement au niveau européen en réclamant l'ouverture du chantier de l'harmonisation européenne » en matière sociale. Le gouvernement est silencieux sur ce sujet. Pourtant, dans le cadre de la réforme de la Pac, la France pourrait proposer que l'emploi et les conditions de travail soient pris en compte ».
Enfin, le rapport affirme la compatibilité des propositions d'exonération avec les règles communautaires, « ce qui relève plus de l'autopersuasion que de l'analyse ». « Compte tenu des jurisprudences de la CJCE en la matière, la FGA-CFDT doute de la compatibilité de ces propositions avec les dispositions communautaires (article 107 du traité de l'Union européenne) », explique la FGA-CFDT.
Pour le syndicat, « le système de cotisations doit favoriser l'emploi stable et qualifié par un niveau de cotisations d'autant plus important que les emplois sont précaires ».
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