Un salon vide à l’heure de l’ouverture, des allées désertes, des stands sans exposants : c’est le spectacle que donnait à voir le Vinitech le 2 décembre 2010. Les rares visiteurs qui y circulaient dès 9 heures du matin avaient le sentiment de jouir d’une « exposition privée » et en plaisantaient.
Ils n’avaient pas été bloqués dans la circulation paralysée par la neige tombée à la fin de la nuit sur la Gironde. Tous les autres ont dû patienter deux ou trois heures, et parfois plus, pour que le trafic reprenne son cours normal, particulièrement sur le pont d’Aquitaine.
C’est ainsi que pour son dernier jour, le salon n’a commencé à se remplir que vers 11 heures. Les organisateurs attendaient 50.000 visiteurs pour les trois jours du salon. Ils n’en ont enregistré que 40.500. « La forte hausse de fréquentation des deux premiers jours a été légèrement atténuée par une météo défavorable », indiquent-ils.
Pour la première fois, Vinitech a accueilli lors de cette édition le Sifel, Salon pour l’équipement des producteurs de fruits et légumes qui se tenait jusqu’ici à Agen. Pour un habitué du Vinitech, cette alliance n’a apporté que peu de changements : les exposants de matériels viticoles, œnologiques et de conditionnement des vins sont restés très largement majoritaires, occupant les plus grands stands. Viticulteurs et œnologues restent également les principaux visiteurs, devant les producteurs de fruits et légumes.
Sur le plan de l’offre en matériel, Vinitech a confirmé des tendances qui se dessinent depuis plusieurs années. Les visiteurs ont ainsi pu découvrir de nouvelles machines pour l’entretien des sols sans désherbants. Clemens et Arrizza ont exposé un cadre portant interceps et griffes destinés aux viticulteurs qui alternent travail du sol et enherbement.
Avec ces outils, ils peuvent travailler, à souhait, seulement sous le rang dans les parties enherbées ou alors toute la surface du sol dans les interrangs travaillés. Toujours pour se passer d’herbicides, Hydro France, un petit constructeur, a présenté un appareil de désherbage à la vapeur brûlante.
En œnologie et dans l’embouteillage, beaucoup d’efforts portent sur la maîtrise de l’oxygène dissous dans les vins et des fermentations. Vivélys a ainsi annoncé qu’il lançait la commercialisation d'un outil de pilotage de l’apport d’oxygène en cours de fermentation, en fonction du dégagement de gaz carbonique.
Parallèlement, une nouvelle préoccupation se fait jour : garantir l’authenticité des vins. Dans ce registre, ATT et le CIVB ont présenté une application permettant de photographier une étiquette, puis de consulter une banque de données pour vérifier l’authenticité de cette étiquette. Une application parmi d’autres avant tout destinée à lutter contre la fraude massive en Chine.
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