L'embargo sur les viandes de l'Union européenne mis en place en août par la Russie se voit étendu, depuis le 20 octobre, aux abats. Le sujet n'a pas manqué d'être abordé lors de la réunion du conseil spécialisé de la filière des viandes rouges de FranceAgriMer, le 5 novembre 2014.
« La Russie importe essentiellement des abats congelés en provenance de l'Irlande, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie et du Danemark, détaille FranceAgriMer dans un communiqué de presse envoyé le 10 novembre. Du côté des viandes, l'embargo russe déstabilise le marché européen avec le report des exportations de Pologne et de Lituanie, gros fournisseurs de la Russie. »
FranceAgriMer convient que « les hausses d'abattages de vaches laitières dans l'Union européenne aggravent l'impact sur la plupart des cours, qui baissent sensiblement par rapport à l'an dernier. Si le commerce d'animaux vivants n'est pas concerné par l'embargo de l'été 2014, le marché russe était jusqu'à présent fermé aux bovins français pour raisons sanitaires. »
Toutefois, le marché des reproducteurs semble déroger à ces règles. Des lots de génisses seraient en chemin vers la Russie. « Des négociations sont également bien avancées avec le Kazakhstan et la Biélorussie a levé son embargo, se réjouit FranceAgriMer. L'Ukraine pourrait également ouvrir son marché. »
Par ailleurs, le conseil spécialisé a également débattu de la rénovation du dispositif de cotations des gros bovins maigres. « La réflexion prend forme en vue de rendre le nouveau dispositif effectif à l'automne 2015 », assure FranceAgriMer.
Du côté des ovins, le conseil spécialisé s'est montré favorable au projet de financement des centres d'élevage et des stations de contrôle. « Cette décision permettra de renforcer les actions de testage et l'innovation dans le domaine de la génétique ovine, grâce à un budget complémentaire de 250.000 € », chiffre FranceAgriMer.