Dans un communiqué de presse du 1er mars 2012, Interbev (association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes) répond à la lettre ouverte de Marine Le Pen. Elle estime que « la filière de la viande est littéralement prise en otage par la politique et particulièrement par Mme Marine Le Pen ».
Faisant suite à la polémique sur la viande halal, la candidate a envoyé mercredi 29 février une lettre aux professionnels de la viande pour justifier ses positions. « Je ne suis pas une menace pour votre profession, affirme-t-elle. Je veux apporter des solutions concrètes à vos problèmes. »
Marine Le Pen propose notamment un plan d'aide à la modernisation des abattoirs. Interbev lui précise que « ce travail est déjà entamé depuis plusieurs années. » A propos de la nécessité d'un étiquetage plus transparent, l'interprofession rappelle que les filières vont déjà au-delà de la réglementation européenne en apportant des informations complémentaires comme la catégorie ou le type racial.
La candidate propose aussi un renforcement des taxes d'importations. Interbev répond que ces taxes relèvent de décisions internationales que la France est tenue de respecter. Marine Le Pen met également en avant un contrat « cuisine française » afin d'encourager les restaurateurs à se tourner vers les productions locales. Interbev lui rappelle que « dans le cadre de la loi de modernisation agricole, la filière de la viande est clairement engagée dans des démarches de valorisation de tous les circuits de distribution. »
A la proposition d'une autorisation de vente au gré à gré entre céréaliers et éleveurs, l'interprofession réplique que « l'ensemble des filières agricoles a entamé un dialogue en vue d'aboutir à une gestion plus contractuelles de ces coûts ». Elle souligne enfin que l'Observatoire des prix et des marges a pour mission d'apporter de la transparence sur les prix à tous les maillons face à la proposition de Marine Le Pen d'un encadrement des pratique de la grande distribution.