Le ministre de l'Agriculture a désigné, jeudi, un médiateur dans le conflit opposant Terra Lacta à ses producteurs de lait de chèvre qui, depuis la veille, bloquaient le site de Mareuil-sur-Lay (Vendée).
A la suite du conflit sur le prix du lait de chèvre survenu entre la coopérative Terra Lacta (ex-Glac) et ses producteurs, Bruno Le Maire a désigné, jeudi, un médiateur. Il s'agit de Georges-Pierre Malpel, membre du Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux.
Bruno Le Maire « réunira l'ensemble des acteurs de la filière caprine dans les tout prochains jours pour que des mesures concrètes soient dégagées afin que des perspectives durables soient offertes à cette filière pleine d'avenir », indique le ministère de l'Agriculture dans un communiqué.
Dans un communiqué diffusé jeudi, la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (Fnec) fait valoir que « baisser le prix du lait ne résoudra en aucun cas le problème des surstocks et que la sortie de la crise passera par la maîtrise des volumes collectés, proposition que les producteurs ont portée maintes fois et qui n'a pas été entendue ».
« La mobilisation en grand nombre des producteurs caprins et bovins et la pression exercée par les responsables de la Fnec durant toute la semaine ont porté leurs fruits et ont permis d'obtenir la nomination d'un médiateur. [...] L'objectif de la Fnec et de tous les éleveurs de chèvres est de maintenir le prix du lait de chèvre pour toute l'année 2012 afin de redonner aux producteurs un peu de lisibilité sur l'avenir. »
De son côté, la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) a annoncé, dans un communiqué diffusé jeudi, qu'elle « apporte son soutien plein et entier à la Fnec ainsi qu'aux producteurs de lait de chèvre dans leur combat face à la décision de la coopérative Terra Lacta de baisser de manière unilatérale le prix du lait de chèvre d'au moins 30 euros/1.000 litres. »
Pour la FNPL, « le prix du lait payé aux producteurs ne peut être en aucun cas la variable d'ajustement de la politique des entreprises en matière d'investissements, ou de concurrence sur les marchés, ou, pire encore, de servir à boucher les trous quand l'entreprise est en difficulté. Les producteurs refusent de payer la note. C'est à Terra Lacta d'assumer ses choix stratégiques déplorables ».
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