Une entente sur le budget de l'Union européenne pour l'année 2013 et sur la rallonge nécessaire pour 2012 a été trouvée jeudi entre la présidence chypriote de l'UE et le Parlement européen, ont annoncé la présidence et la Commission européenne.
« Une entente a été trouvée sur un projet incluant la rallonge pour le budget de 2012 et le budget de 2013, mais elle doit encore être soumise pour approbation aux gouvernements et au Parlement européen », a indiqué sur son compte Twitter Nikos Christodoulides, porte-parole de la présidence chypriote, qui est mandatée par les Etats membres.
« Le projet porte sur un paquet, et il doit encore être avalisé par les Etats et par le Parlement européen dans les prochains jours », a indiqué Patrizio Fiorilli, porte-parole du commissaire européen au Budget Janusz Lewandowski, lui aussi dans un message sur son compte Twitter. Interrogé par l'AFP, il a ajouté ne pas pouvoir donner de détails sur l'accord.
La présidence chypriote, mandatée par les Etats pour négocier, présentera le projet vendredi aux ambassadeurs des Etats membres, et si aucune objection n'est formulée, il pourra être entériné mardi prochain lors de la réunion des ministres des Finances de l'UE.
Selon les informations obtenues par l'AFP auprès des délégations et du Parlement européen, l'accord est double : il porte sur une rallonge conséquente de l'ordre de 6 milliards d'euros pour le budget de 2012 afin de financer plusieurs programmes, dont les bourses d'étudiants Erasmus, et sur le projet de budget pour l'année 2013 amendé par les Etats avec une coupe de cinq milliards d'euros sur les demandes de la Commission.
Le Parlement européen avait lié les deux discussions, et les négociations achoppaient jusqu'à ce jour à cause du refus des Etats de régler le problème du reliquat pour 2012.
L'accord va permettre d'abonder le programme Erasmus, qui affichait un trou de 90 millions d'euros, et de régler des remboursements de l'ordre de 1,47 milliard d'euros pour l'Espagne, 1,58 milliard d'euros pour la Pologne et 508 millions d'euros pour la Grèce.
La menace d'abaisser le montant des bourses Erasmus, programme phare de l'Union européenne, a permis d'alerter les contribuables sur les conséquences des coupes répétées opérées dans le budget européen par leurs gouvernements depuis 2010.
Le projet d'accord trouvé sur le budget pour 2013 prévoit 133 milliards d'euros pour les dépenses, soit une coupe de 5 milliards par rapport aux 138 milliards demandés par la Commission, essentiellement réalisée dans l'enveloppe « croissance et emploi ».
Sept des 11 contributeurs nets – Royaume-Uni, France, Allemagne, Finlande, Suède, Pays-Bas et Autriche – ont refusé toute augmentation de leur quote-part et ont réduit les prétentions de la Commission pour limiter la hausse des dépenses à 2,8 % par rapport au budget de 2012.