Un accord de libre-échange entre l'UE et la Corée du Sud a été signé, mercredi, à Bruxelles par le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht, le ministre belge des Affaires étrangères, Steven Vanackere (représentant la présidence du Conseil) et le ministre coréen du Commerce, Kim Jong-hoon, ont signé aujourd'hui.
Cet accord de libre-échange « est l'accord commercial le plus ambitieux jamais négocié par l'UE et le premier avec un pays asiatique », a souligné la Commission, dans un communiqué.
La date d'application provisoire sera le 1er juillet 2011, à condition que le Parlement européen ait donné son approbation. Les États membres de l'UE devront également ratifier l'accord selon leurs propres lois et procédures.
Le commerce de marchandises entre l'UE et la Corée du Sud a représenté environ 54 milliards d'euros en 2009. Une étude estime que l'accord permettra de créer de nouveaux échanges de biens et services d'une valeur de 19,1 milliards d'euros pour l'UE.
L'accord supprime pratiquement tous les droits à l'importation entre les deux économies, ainsi que de nombreuses barrières non tarifaires.
Dans le domaine agroalimentaire, les exportations européennes vers la Corée du Sud représentent un milliard d'euros en moyenne chaque année. Elles atteignent notamment 240 millions d'euros pour la viande de porc, 176 millions pour le whisky, 99 millions pour les produits laitiers.
Actuellement, seulement 2 % des exportations vers la Corée ne sont pas concernées par des droits de douane. Ceux-ci peuvent être très élevés et seront éliminés dès l'entrée en vigueur de l'accord pour les vins, la troisième année pour le whisky.
Pour d'autres produits agroalimentaires, l'élimination sera progressive sur cinq, voire sur dix ans ; des contingents d'importation seront mis en place pour certains fromages.
Au total, les exportateurs européens du secteur agroalimentaire économiseraient 380 millions d'euros de droits de douane chaque année.
De nouvelles opportunités pourraient être créées avec l'élimination des droits de douane pour des produits européens actuellement peu ou pas exportés vers la Corée du Sud, notamment pour des fruits comme la mandarine, la pomme ou le kiwi.
L'accord prévoit en outre une meilleure protection pour une lite de 160 indications géographiques européennes, dès son entrée en vigueur.