Les députés européens « invitent l'UE et ses partenaires internationaux à intensifier leur investissement dans la protection des espèces animales et végétales », selon une résolution adoptée jeudi.
Cet appel intervient dans la perspective d'une conférence des Nations unies sur la biodiversité qui aura lieu à Nagoya, au Japon, du 18 au 29 octobre 2010.
« Nous mordons la main qui nous nourrit si nous ne mettons pas un terme à la disparition de la biodiversité. L'UE doit mener la lutte pour protéger la biodiversité à la conférence des Nations unies à Nagoya », a déclaré l'eurodéputé allemand Jo Leinen, président de la commission de l'environnement.
« Le financement global de la biodiversité doit augmenter de manière considérable, estime le Parlement européen
Parmi les objectifs pour 2020, la résolution demande que « les subventions néfastes pour la biodiversité soient supprimées », aucune déforestation nette n'ait lieu et que la perte et la dégradation des habitats naturels soient stoppées, il soit mis fin aux pratiques de pêche destructives, au moins 20 % des terres et des eaux douces et marines soient protégées, l'extinction d'espèces connues menacées soit empêchée ».
Selon un rapport publié vendredi par la Commission européenne, « l'Union européenne n'a pas atteint l'objectif qu'elle s'était fixé d'enrayer la perte de biodiversité à l'horizon de 2010 ».
« Néanmoins des progrès substantiels ont été réalisés au cours des deux dernières années. Les leçons importantes que nous avons tirées de la mise en œuvre du plan d'action soutiendront la stratégie de l'UE pour l'après-2010 », souligne Bruxelles.
« Certaines actions ciblées ayant pour objet d'inverser la tendance au déclin des espèces et des habitats menacés ont été couronnées de succès. Le réseau Natura 2000 a été largement étendu et compte désormais quelque 26.000 sites, qui couvrent 18 % de la superficie de l'Union européenne », poursuit-il.
« L'intégration des préoccupations relatives à la biodiversité et aux écosystèmes dans les autres politiques de l'UE sera au cœur de la stratégie pour l'après-2010, ajoute la Commission.
« Les réformes envisagées dans des domaines politiques qui ont une incidence importante sur la biodiversité, tels que la réforme de la politique agricole commune et de la politique commune de la pêche, ainsi que les préparatifs en vue de la prochaine période de programmation de la politique régionale de l'UE, sont de belles occasions à saisir », estime-t-elle.
« Ces réformes sont importantes à la fois pour réduire les effets néfastes sur la biodiversité, mais également en tant que sources possibles de financement des mesures de conservation et de rétablissement de la biodiversité », ajoute Bruxelles.